
Grâce à la créativité et au dynamisme de ses dirigeants, Stijn Verdonckt et Tine Blondeel, l’ancien studio d’enregistrement La Chapelle à Malmedy est devenu le Daft, à la fois studio d’enregistrement reconnu internationalement et boutique hôtel branché attirant tout au long de l’année tant les professionnels de la musique que les touristes de passage ou les entreprises à la recherche de dépaysement. Au milieu des bois, dans une atmosphère festive et inspirante, ce joyeux mélange hétéroclite est sa marque de fabrique et en a fait une véritable success story.
Grâce à la créativité et au dynamisme de ses dirigeants, Stijn Verdonckt et Tine Blondeel, l’ancien studio d’enregistrement La Chapelle à Malmedy est devenu le Daft, à la fois studio d’enregistrement reconnu internationalement et boutique hôtel branché attirant tout au long de l’année tant les professionnels de la musique que les touristes de passage ou les entreprises à la recherche de dépaysement. Au milieu des bois, dans une atmosphère festive et inspirante, ce joyeux mélange hétéroclite est sa marque de fabrique et en a fait une véritable success story.
C’est l’histoire de deux fous de musique, aussi créatifs et passionnés l’un que l’autre. Venus de Flandre, Stijn Verdonckt, ingénieur agronome de formation, et son épouse Tine Blondeel, à la base psychologue d’entreprise, sont à la tête du Daft. En 2005, dès la fin de ses études, Stijn intègre le studio d’enregistrement La Chapelle à Waimes, d’abord comme assistant, ensuite comme ingénieur du son. Depuis 1979, le studio La Chapelle s’est imposé comme une référence pour les artistes du monde entier. Alors jeunes mariés, Stijn et Tine, amoureux de nature et de musique, s’installent à Malmedy. L’aventure commence. Milieu des années 2000, La Chapelle vit des jours difficiles. En 2008, Stijn rachète le fonds de commerce, les équipements, les instruments et, seul à bord, en reprend la gestion. Après sept ans d’exploitation et de réflexion, le couple estime qu’il vaudrait mieux construire un bâtiment neuf davantage adapté aux demandes actuelles, avec du logement sur place, une offre hôtelière de qualité, un cadre stimulant et des petits plus à offrir aux artistes et aux producteurs. « Au départ, c’était juste une grande prairie marécageuse à Malmedy qu’on a découverte en se baladant », se souvient Tine. « On est vraiment parti de zéro en 2015 ». Dès l’obtention de l’autorisation de construire, puis d’agrandissement et de développement de différentes activités, le couple trouve des investisseurs et des banques pour supporter le projet. « C’est ainsi que nous avons pu poursuivre la réputation de La Chapelle dans les années 80 et construire notre propre projet dessus ». Le Daft Studio et le Daft Hôtel ouvrent en 2016. « Daft » signifie « un peu fou, déjanté » en anglais. « Certains nous ont dit que c’était une idée folle de construire de si grands studios. Nous avons voulu leur prouver que notre projet avait tout son sens ». Pari réussi ! L’ensemble dispose d’une piscine, d’un sauna, d’un charmant jardin et d’un logement penthouse au-dessus du studio qui permettent d’accueillir jusqu’à huit artistes. « S’ils ont besoin de plus de chambres, ils peuvent aller à l’hôtel à côté ».
L'un des plus beaux studios d'enregistrement d'Europe
Chaque jour, le couple tient à être là pour accueillir ses hôtes et Stijn écume les showcases des festivals pour faire connaître le studio. Le Daft est aussi très présent en ligne, et le bouche à oreille fonctionne également à merveille dans le milieu de la musique. « Nous proposons l’un des plus beaux et des plus grands studios d’enregistrement d’Europe. Nous sommes équipés avec des instruments très rares, très vintages. Les artistes viennent de loin pour retrouver ce son spécifique créé par tel ou tel instrument. Ce souci du détail très poussé est très recherché. Pour nous, c’est indispensable d’offrir un équipement de très haut niveau. C’est l’une des choses que les artistes apprécient chez nous, entre autres ».
Hip-hop dans les bois
Proposer un studio résidentiel aux artistes est un atout essentiel du Daft. « Enregistrer, ce n’est pas seulement s’installer dans une pièce avec le bon matériel. C’est tout un art d’accueillir les artistes pour qu’ils se sentent à l’aise, à 200 % comme chez soi. Parce qu’ils doivent s’ouvrir complètement pour pouvoir jouer la prise de leur vie lors de l’enregistrement. Et c’est possible grâce à l’ambiance que nous créons. Et le personnel est vraiment aux petits soins pour eux, tout en étant dans un cadre décontracté ». En quelques années, le Daft s’est taillé une solide réputation auprès d’artistes de renom : Lous and the Yakuza, Topic, Azurora, Mickey Rowe, le producteur d’Oasis, ou PNL qui a enflammé le studio en rentrant des Ardentes… « Les artistes de hip-hop sont particulièrement assidus ».
Studio et hôtel sont construits l’un à côté de l’autre. « Pour le studio, dans un premier temps, on a souvent eu besoin de chambres supplémentaires. Pour l’enregistrement de musiques de films symphoniques, par exemple, on reçoit une quarantaine de personnes. De grandes productions ont besoin de beaucoup d’espaces. C’est ainsi que nous avons eu l’idée de construire l’hôtel à côté du studio. Mais bien sûr, ce n’est pas tous les jours que nous avons de grands groupes avec le besoin de chambres supplémentaires. Nous recevons aussi des touristes, des personnes qui travaillent sur le circuit de Spa-Francorchamps, les écuries pendant les courses... ». Le résultat est là : le taux d’occupation de l’hôtel, doté de quatorze chambres auxquelles s’ajoutent les tentes de glamping, est de 80 % sur l’ensemble de l’année et pendant les vacances scolaires, souvent de 100 %. En 2023, le chiffre d’affaires était de 1,7 millions d’euros. Le Daft emploie douze personnes fixes et de nombreux intérimaires en fonction des projets.
Séminaires d'entreprises en musique
Des entreprises aussi sont tombées sous le charme du lieu pour l’organisation de leurs séminaires. « Nous disposons de salles de réunions. Notre chef sait chouchouter nos hôtes, que ce soit avec un repas décontracté, des pizzas autour du feu, un barbecue dans le jardin ou avec l’élaboration de menus plus raffinés présentés par un artiste ». Là aussi, lors de séminaires, la musique est présente. « Une entreprise est venue récemment avec trente collaborateurs installés dans l’hôtel et les tentes de glamping. Ils ont investi le studio pour créer leur propre chanson d’entreprise et l’ont enregistrée ! Ce soir-là, le chef a réalisé un chouette barbecue, suivi d’une fête ». Des comités de direction se rendent également au Daft. « Nos infrastructures ont la taille idéale pour pouvoir privatiser les lieux. Etre le seul client est très apprécié par les entreprises aujourd’hui. Comités de direction ou équipes de marketing ou de vente peuvent ainsi discuter en toute discrétion ». Venir dans ce lieu inspirant permet aux managers de sortir de leurs bureaux et de réfléchir au calme sur les actions à entreprendre. Une synergie peut naître entre hôtel et studio. « Une entreprise peut loger, organiser des réunions, se sustenter au restaurant pendant que, dans le penthouse, des artistes sont en train d’enregistrer. Une grosse entreprise a absolument voulu tenir une réunion dans le studio pour disposer d’un cadre inspirant pour trouver de nouvelles idées ». Et elles sont nombreuses, banques, agences de consultance, groupes pharmaceutiques, agences créatives, à avoir déjà bénéficié des atouts de ce lieu insolite. Un cadre inspirant qui colle bien à la créativité.
Créativité et innovation
Dans sa palette d’activités, le Daft compte encore un autre axe de développement, son agence créative. « Nous mettons en place des campagnes de communication où, pour les marques, nous allons chercher des collaborations avec des artistes. Par exemple, l’été dernier, nous avons travaillé avec Deloitte dans le cadre des Jeux Olympiques. Nous avons conçu l’idée et la technologie d’une application avec laquelle une chanson de Daan s’adapte en fonction des battements de cœur des athlètes. Comme nous sommes dans la musique, nous avons l’avantage, par rapport à d’autres agences de communication, d’être en contact direct avec les artistes. Souvent, on les connaît déjà, on est partenaires, on travaille ensemble, cela nous permet de les approcher différemment ».
Les projets les plus divers ne manquent pas. En mai dernier, le Daft a travaillé sur une production avec Tomorrowland. En janvier, l’hôtel va accueillir un « writer camp » d’une vingtaine de producteurs américains de haut niveau. Pour répondre à la demande, quatre hectares supplémentaires de terrain ont été acquis. « Cela va nous permettre d’agrandir l’hôtel, mais pas trop. L’hôtel doit rester à taille humaine. Nous sommes en train d’étudier les possibilités et les investissements. Pour nous, c’est important d’être bien intégrés dans l’environnement et de ne pas déranger le voisinage ». L’occasion d’aménager des espaces insolites comme des « pods » immergés en pleine nature dédiés à des artistes qui souhaitent une déconnexion totale. Le dynamisme et la créativité débordante de ce couple sympathique, sans oublier la recherche incessante d’innovation, sont au cœur de la réussite du Daft.
Par Jacqueline Remits
Cet article est issu de la Revue W+B n°166.
Bouton - en savoir plus

Dans un contexte où l’intelligence artificielle suscite autant d’espoirs que d’inquiétudes, certains chercheurs démontrent comment cette technologie peut être mise au service du bien commun. Le Dr Maxime Taquet, brillant scientifique belge récemment distingué par le prestigieux prix Sir Jules Thorn 2024 par la Sir Jules Thorn Charitable Trust, en est la parfaite illustration.
Dans un contexte où l’intelligence artificielle suscite autant d’espoirs que d’inquiétudes, certains chercheurs démontrent comment cette technologie peut être mise au service du bien commun. Le Dr Maxime Taquet, brillant scientifique belge récemment distingué par le prestigieux prix Sir Jules Thorn 2024 par la Sir Jules Thorn Charitable Trust, en est la parfaite illustration.
Un parcours hors norme
Ce prix exceptionnel, doté d’un financement de 1,7 million de livres sterling sur cinq ans, récompense des chercheurs d’excellence dans les premières années de leur carrière universitaire. La nomination du Dr Taquet par l’Université d’Oxford, puis l’attribution du prix, témoignent de la reconnaissance internationale dont il bénéficie.
Son parcours académique original illustre sa curiosité intellectuelle insatiable. Diplômé ingénieur civil de l’UCLouvain en 2009, spécialisé en imagerie cérébrale, son doctorat, mené ensuite entre la Belgique et la Harvard Medical School, grâce notamment au soutien de la bourse Excellence World de WBI, lui permet d’explorer les interactions entre le cerveau et les pathologies neurodéveloppementales comme l’autisme.
Cette distance qu’oblige le travail sur imagerie, ne le comble pas entièrement et très vite, Maxime Taquet exprime le désir d’entrer en contact direct avec les patients. Il rejoint alors l’Université d’Oxford, qui propose un programme d'études médicales accéléré, combinant auto-apprentissage, enseignement au chevet du patient et médecine universitaire et se spécialise en psychiatrie. Il y exerce aujourd’hui en tant que médecin spécialisé en psychiatrie, chercheur et chargé de cours.
IA et psychiatrie
L’approche novatrice du Dr Taquet réside dans sa capacité à conjuguer son expertise en ingénierie avec sa pratique médicale. Il développe des applications concrètes à partir de l’intelligence artificielle pour améliorer la compréhension et le traitement des maladies mentales. Son projet primé, «Instability Measurement to Predict and Alter Clinical Trajectories of Severe Mental Illness (IMPACT-SMI) », vise à prédire et modifier les trajectoires cliniques des maladies mentales graves en analysant les fluctuations des symptômes dans le temps.
Sa vision de l’IA s’éloigne des scénarios catastrophes souvent médiatisés. Il démontre comment cette technologie, utilisée de manière rigoureuse et éthique, peut révolutionner la médecine et en particulier la santé mentale. En combinant données d’imagerie cérébrale, informations issues des téléphones mobiles et données génétiques, son équipe développe des outils plus précis pour le diagnostic et le traitement des troubles psychiatriques.
Cette approche multidimensionnelle s’est notamment illustrée lors de la pandémie de COVID-19, où ses recherches ont permis de mieux comprendre les impacts neurologiques et psychiatriques de la maladie. Une étude majeure, publiée dans The Lancet Psychiatry sous sa direction, a fait référence dans le domaine.
Un chercheur engagé
Au-delà de ses recherches, Maxime Taquet incarne une vision de la science tournée vers l’humain. Son parcours qui fait la part belle à la transmission, est marqué par la quête de sens, la volonté de comprendre le monde et d’apporter des solutions.
Le succès inspirant du Dr Taquet rappelle combien les opportunités de mobilité scientifique peuvent être déterminantes. En bénéficiant de soutiens institutionnels et de collaborations internationales, des chercheurs comme lui parviennent à transformer des idées novatrices en avancées concrètes.
Pour les étudiants et chercheurs aspirant à suivre une trajectoire similaire, Wallonie-Bruxelles International propose différents programmes de soutien à la mobilité internationale. Ces opportunités peuvent, comme dans le cas du Dr Taquet, devenir le tremplin vers une carrière scientifique d’exception au service, par exemple, du progrès médical.
Bouton - en savoir plus

Présentation générale du programme
Wallonie-Bruxelles International (WBI) permet aux jeunes diplômé.e.s ou encore étudiant.e.s de la Fédération Wallonie-Bruxelles de suivre un stage linguistique organisé durant l’été en vue de se familiariser ou de se perfectionner dans une langue étrangère. Ces bourses sont allouées dans le cadre de la mise en œuvre d'accords de coopération intergouvernementaux.
Cette offre concerne l'accueil d’étudiant.e.s belges pour des stages d’été de langue arabe en Tunisie
Présentation générale du programme
Wallonie-Bruxelles International (WBI) permet aux jeunes diplômé.e.s ou encore étudiant.e.s de la Fédération Wallonie-Bruxelles de suivre un stage linguistique organisé durant l’été en vue de se familiariser ou de se perfectionner dans une langue étrangère. Ces bourses sont allouées dans le cadre de la mise en œuvre d'accords de coopération intergouvernementaux.
Cette offre concerne l'accueil d’étudiant.e.s belges pour des stages d’été de langue arabe en Tunisie
Profil des candidat.e.s
- L’étudiant.e doit déposer d’un passeport belge (indépendamment de sa nationalité d’origine)
- Le ou la candidat.e doit avoir un niveau minimum de langue arabe (1-2 ans d’enseignement supérieur)
Durée du programme
Les cours intensifs démarrent le 7 juillet.
Du 3 au 6 juillet les candidat.e.s retenu.e.s passeront des tests de niveau et peuvent par la suite suivre les cours dans des groupes différents dépendamment de leur niveau
Candidatures
Votre dossier est à compléter et à envoyer directement à WBI pour le 10 mars 2025 au plus tard (date ultime). Parallèlement, une pré- inscription en ligne doit être effectuée à l’adresse reprise ci-dessous.
Le formulaire de candidature est en ligne sur le site de WBI.
IL EST IMPERATIF DE FAIRE LA PREINSCRIPTION SUR LE SITE TUNISIEN : https://www.iblv.rnu.tn/inscription/
Les candidatures seront analysées par la partie tunisienne pour suite voulue.
Modalités financières
Prise en charge par la partie tunisienne :
- des frais de scolarité
- Hébergement (pour un mois) au foyer universitaire Fattouma Bourguiba à Mutuelle ville.
- Autres frais qui seront communiqués ultérieurement
Prise en charge par WBI: frais de voyage aller-retour (sur base de pièces justificatives) à condition que l’accord définitif des Autorités tunisiennes intervienne le 15 mai au plus tard.
Personnes de contact
Angélique DERUYSSCHER - Service des bourses d’études, formateurs et lecteurs
Courriel : a.deruysscher@wbi.be
Yosra MZAH - Délégation Wallonie-Bruxelles à Tunis
Courriel : y.mzah@delwalbru.be
Bouton - en savoir plus

Adresse
L’Alliance Française Bruxelles-Europe, en collaboration avec WBI, célèbre la richesse et la diversité artistique de la francophonie à travers un cycle d’événements dédiés aux arts et aux cultures francophones.
Littérature, arts visuels, cinéma, musée numérique, bande dessinée, musique… Pendant un mois, POLYPHONIE mettra en lumière des récits, des cultures et des expressions artistiques venus de tout le monde francophone.
Programme
LANCEMENT DU CYCLE avec INAUGURATION – Exposition de Maliza Kiasuwa
18 mars à 18h30 à La Fabrique. Inscription
Artiste congolaise et roumaine, Maliza Kiasuwa travaille à partir d’éléments éclectiques. À des compositions polymorphes faites de matériaux majoritairement organiques (laine vierge, fils...), elle incorpore élégamment des morceaux de plastique et autres objets trouvés. Ses œuvres célèbrent le pouvoir mystique de la nature africaine tout en interrogeant notre rapport à l’environnement, dans un subtil dialogue entre tradition et modernité.
LES TEMPS FORTS DE POLYPHONIE
- 16 mars – 11h00 | Rencontre avec Dalya Daoud (Foire du Livre) - Inscription
- 18 mars – 18h30 | Lancement du cycle & inauguration de l'exposition de Maliza Kiasuwa (la Fabrique, AFBE) - Inscription
- 26 mars – 18h30 | Projection du film Augure et rencontre avec le réalisateur Baloji (la Fabrique, AFBE) - Inscription
- 1er avril au 4 avril | Musée Numérique Micro-Folie : Collection Québec . Sélection d’œuvres du Musée des beaux-arts de Montréal et le Musée de la civilisation de Québec (la Fabrique, AFBE) - Inscription
- 10 avril – 18h30 | Concert dessiné Zorah d'Abdel de Bruxelles et Malika El Barkani
(la Fabrique, AFBE) - Inscription - 17 avril – 18h30 | Concert de clôture du cycle avec le quatuor à cordes de Brussels Phiharmonic Orchestra ASBL (la Fabrique, AFBE) - Inscription
Un mois pour explorer la polyphonie des voix francophones.
Ne manquez pas ce rendez-vous artistique unique et accompagnez-nous dès le lancement du cycle le 18 mars !
Entrée libre sur inscription.

Informations générales
- Fonction: Stagiaire
- Division / département: Représentation de la Commission européenne en Belgique - Unité: équipe politique
- Lieu d'affectation: Bruxelles
- Dates du stage: du 1er septembre 2025 au 31 janvier 2026
- Durée: 5 mois
Contexte du stage
Située au cœur du quartier européen, la Représentation de la Commission en Belgique sert de lien entre la Commission européenne et les autorités belges, les parties prenantes, les médias, les écoles, les universités et le public.
La Représentation est responsable de communiquer les priorités de la Commission à un public plus large, au-delà de la sphère de l'UE, et de favoriser une meilleure compréhension des politiques de l'UE au sein de la société belge grâce à des campagnes de communication ciblées, des événements, des relations avec la presse et des interactions régulières avec les parties prenantes à tous les niveaux de gouvernement, de société et d'administration.
En tant que yeux et oreilles de la Commission en Belgique et dans ses régions, la Représentation fournit une intelligence politique stratégique pour éclairer la prise de décision. Notre équipe multilingue de 20 collègues collabore avec divers commissaires et services de la Commission pour réaliser une large gamme de tâches.
Description du stage
Nous proposons un stage passionnant de 5 mois au sein de la Représentation, axé sur l'analyse politique et la communication avec les parties prenantes.
Le stage offre une occasion unique de découvrir les diverses priorités de la Commission et des gouvernements belges, tout en construisant un réseau de contacts à travers les directions générales de la Commission européenne et les organisations belges travaillant sur les affaires européennes.
Objectifs
- Approfondir ses capacités d’analyse politique et de communication ;
- Apprendre à travailler dans un contexte multiculturel et international ;
- Renforcer ses capacités à établir et à entretenir des relations professionnelles avec un large éventail de parties prenantes, à comprendre leurs besoins et à instaurer la confiance dans des relations de travail à long terme.
Tâches principales
- Aider à façonner la communication externe vers la Belgique de la Commission ;
- Surveiller et rédiger un rapport sur les questions politiques (sensibles) en Belgique ;
- Surveiller et rédiger un rapport sur les sessions des parlements en Belgique tant au niveau fédéral que des entités fédérées ;
- Suivi de la presse belge et des médias sociaux ;
- Contribuer aux briefings pour le chef de la Représentation et les autres services de la Commission ;
- Préparer les visites des commissaires en Belgique ;
- Aider à organiser des événements publics et de communication avec les parties prenantes belges sur les politiques de l'UE.
Profil des candidat.e.s
Attention, les candidat.e.s doivent être diplômé.e au début du stage au moins du niveau Bachelier en sciences humaines ou sociales (sciences politiques, histoire, économie, communication) ou autres domaines.
Le diplôme de Bachelier ou de Master doit être délivré par une université ou une haute école financée ou organisée par la Fédération Wallonie-Bruxelles de Belgique. Le dernier diplôme obtenu doit avoir été délivré au plus tard 2 ans avant le début du stage
Nous recherchons un. candidat.e motivé.e désireux/se de communiquer sur les politiques de l'UE au niveau belge, avec les qualités suivantes:
- Attitude proactive et orientée vers l'action ;
- Fort intérêt pour la politique européenne et belge ;
- Bonnes compétences en communication ;
- Bonnes capacités analytiques et de synthèse ;
- Capacité à fournir des résultats de qualité, même dans des délais courts ;
- Bonne connaissance des affaires européennes ;
- Respect de la confidentialité, de la discrétion, du tact et de la diplomatie ;
- Aptitude à travailler dans un environnement multiculturel ;
- Compétences informatiques (Microsoft Word, Excel, recherches internet, connaissances en IA, réseaux sociaux, etc.) ;
Excellente maîtrise de l'anglais (capacité rédactionnelle) et du français, bonne connaissance du néerlandais (au moins niveau B1, niveau B2 souhaité).
Financement
Le Département des relations extérieures de la Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Wallonie-Bruxelles International, octroie pour ce stage une bourse d’un montant forfaitaire de 1.200 euros /mois, soit 6.000 euros sur la période de 5 mois.
Candidatures
Les candidatures sont à envoyer pour le vendredi 14 mars à minuit à bourses@wbi.be
- Un CV
- Une lettre de motivation
Remarque : les candidat.e.s présélectionné.es par WBI sous l’angle de la recevabilité de la candidature (tout dossier incomplet est jugé irrecevable) acceptent un entretien de sélection avec la Représentation de la Commission.
Documents liés
Bouton - en savoir plus

Adresse
11 écrivaines francophones se font face dans un tribunal éphémère. Au cœur du procès: l’écriture féminine et le droit des femmes à s’exprimer en littérature. À vous de trancher: quel sera votre verdict ?
Informations pratiques: spectacle gratuit sur réservation (dans la limite des places disponibles). Théâtre du Vaudeville - 13, Galerie de la Reine (1000 Bruxelles).
Malheureusement, il n’y a plus de places disponibles pour cette soirée.
Vous pouvez néanmoins contacter Isabelle Fontaine au 0479/68 06 91 - i.fontaine@wbi.be
Le parlement des écrivaines francophones
Le Parlement des écrivaines francophones est une initiative engagée qui vise à promouvoir la voix des femmes à travers la littérature. Il a été créé pour offrir un espace de dialogue où les écrivaines des cinq continents peuvent débattre des enjeux sociétaux, de la condition des femmes et de la défense de la liberté d’expression. Ce Parlement encourage un « écrire-ensemble » pour renforcer les liens entre les écrivaines, favoriser la reconnaissance de leur place dans leurs sociétés respectives, et affirmer leur rôle dans le dialogue mondial.
Soutenu par l’Organisation internationale de la Francophonie et des personnalités engagées, il se veut un vecteur de solidarité, de liberté et d’échanges pour faire entendre la voix des femmes sur les grandes questions contemporaines.

Informations générales
- Fonction: Stagiaire
- Division / département: Bureau de Liaison de la FAO (Food and Agriculture organization of United Nations) (FAOLOB)
- Lieu d'affectation: Bruxelles
- Dates du stage: 15 avril au 15 octobre 2025
- Durée: 6 mois
Contexte du stage
La FAO, Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture est une organisation spécialisée du système des Nations Unies, créée en 1945. Son siège est à Rome, mais la FAO compte 135 bureaux dans le monde.
Le bureau de la FAO à Bruxelles (LOB), assure la liaison avec l'Union Européenne et la Belgique suit les travaux des institutions européennes (Commission, Parlement, Conseil, Comité économique et social européen, Comité des régions) et d'autres organes de l'Union Européenne dans les domaines liés aux politiques et programmes de la FAO.
Le Bureau facilite la communication et la coopération de l'Organisation avec ces institutions et assure la liaison avec l'Organisation des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, les gouvernements et institutions fédéraux et régionaux belges, le monde universitaire, le secteur privé, les ONG et les agences des Nations Unies basées en Belgique. Il fournit des conseils politiques, mobilise des ressources et favorise l'échange d'informations avec la FAO dans des domaines prioritaires, notamment l'agriculture, la sécurité alimentaire et l'aide à la nutrition, la biodiversité, les ressources naturelles, la protection des consommateurs, la pêche et la sylviculture.
Description du stage - tâches principales
Le/la titulaire du poste travaillera sous la supervision générale du Directeur du Bureau de liaison de la FAO à Bruxelles (FAOLOB). Le/la stagiaire réalisera les activités suivantes (ce plan de travail pourrait néanmoins être révisé ou actualisé à mi-parcours) :
- Apporter un soutien à l'équipe communication pour la promotion de notre bureau et de la FAO sur les réseaux sociaux ainsi que dans notre newsletter.
- Contribuer à la rédaction et à l’édition du contenu pour notre page web, en assurant la création de contenus engageants, la planification des publications et l’analyse de leurs performances.
- Assister à la logistique et participer activement à l’organisation et à la mise en œuvre des événements et des grandes campagnes du bureau, telles que la Journée mondiale de l’alimentation, le 80ᵉ anniversaire, ainsi que d'autres journées internationales.
- Participer à des réunions et événements spécifiques (virtuels et/ou en personne) liés au mandat global de la FAO;
- Produire des articles, des photos, des rapports sommaires sur ces réunions et événements ;
- Soutenir les activités de communication du bureau, telles que l'organisation d'événements, le travail de plaidoyer, et la couverture médiatique en ligne ;
- Soutenir l’équipe de liaison dans les contacts avec les institutions wallonnes ;
- Aider à la recherche, à la collecte et à la préparation de documents liés au travail du bureau ;
- Aider à cibler et à diffuser les ressources, les outils et les données de la FAO ;
- Assurer la liaison avec les partenaires et les parties prenantes du bureau FAOLOB selon les instructions reçues ;
- Traiter les courriels et les demandes de renseignements, le cas échéant ;
- Effectuer des tâches administratives légères sur demande ;
- Effectuer d'autres tâches pertinentes en fonction des besoins.
Résultats attendus :
- Un événement de sa propre initiative, en collaboration avec l'équipe de liaison et/ou de communication du FAOLOB, sur un sujet pertinent pour le bureau.
- Rapports réguliers au superviseur.
Qualifications requises
Être inscrit(e) dans un établissement d'enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles (en Belgique), de premier ou de deuxième cycle, dans un domaine pertinent, ou être récemment diplômé(e) (le dernier diplôme obtenu doit avoir été délivré au plus tard 2 ans avant le début du stage).
Compétences requises :
- Communication
- Orientation vers les résultats
- Travail d'équipe
- Établissement de relations efficaces
- Partage des connaissances et amélioration continue
Compétences minimales requises :
- La préférence ira aux candidats actuellement inscrits ou récemment diplômés d'un programme universitaire de troisième cycle dans un domaine pertinent.
- Langues : capacités de communication en anglais, tant à l'oral qu'à l'écrit, à un niveau professionnel, et capacités de communication en français, tant à l'oral qu'à l'écrit, à un niveau professionnel.
- Capacité à travailler sous pression au sein d'équipes multidisciplinaires et d'origines culturelles diverses.
- Familiarité avec les structures gouvernementales de l'UE et de la Belgique.
- Intérêt démontré pour le mandat de la FAO et la coopération multilatérale.
Compétences techniques/fonctionnelles
- Maîtrise des applications informatiques standard (principalement Microsoft Office).
- Une expérience en matière de communication est considérée comme un avantage.
- Des compétences avérées en matière de préparation de rapports sont considérées comme un atout.
Financement
Wallonie-Bruxelles International (agence chargée des relations extérieures pour la Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles) octroie une bourse d’un montant forfaitaire mensuel de 1.200 euros /mois.
La dernière mensualité sera payée en 2 fois. La première moitié en début de mois, la deuxième en fin de stage après la remise d’un rapport fourni par la gestionnaire de stage.
Candidatures
A envoyer pour vendredi 14 mars 2025, à minuit à bourses@wbi.be
- Un CV
- Une lettre de motivation
Remarque : les candidat.e.s présélectionné.e.s acceptent un entretien de sélection avec la FAOLOB.
Documents liés
Bouton - en savoir plus

Adresse
"Il s’agit de la première exposition monographique dédiée à Tatiana Wolska, plasticienne, qui programmée à plusieurs reprises au Centre Wallonie-Bruxelles et qui investira les espaces de 200 m2 du Drawing lab, situé entre Le Louvre et Opéra, à la faveur de l’édition 2024 de la prestigieuse foire internationale du dessin à Paris.

L’exposition Belladone de Tatiana Wolska se niche entre le politique et l’intime en proposant une expérience physique et cognitive où le dessin fusionne avec la sculpture. Plante des sorcières, bonne ou mauvaise herbe magique connue depuis l’Antiquité, la Belladone, est à la fois le remède et le poison nous rappelant que son utilisation requiert un maniement subtil ainsi qu’une grande connaissance.
À travers l’histoire de cette plante, l’exposition favorise la prolifération et le dialogue afin d’unir le familier et l’étrange, la légèreté et l’ardeur, la suggestion et la revendication. Les œuvres graphiques et en volume de Tatiana Wolska mutent en autant d’enveloppes organiques probables ou indéfinies.
En créant de la valeur à ce qui ne perdure pas, l’artiste affirme une posture expérimentale et engagée avec cette nouvelle œuvre-construction en papier (déchirés, découpés et agrafés) aux côtés d’autres œuvres déjà produites. Du dehors au dedans, d’un corps à un autre, du végétal à l’humain, c’est notre relation aux cycles vitaux, au déracinement ainsi qu’aux formes d’émancipation et d’affranchissement qui est sondé. Tout au long de ce projet, récits et échanges se mêlent et se croisent pour créer l’archive d’une présence, celle de l’artiste elle-même avec celles d’autres artistes, activistes, écrivaines…"
Marianne Derrien - Commissaire d’exposition

Tatiana Wolska développe une pratique multidisciplinaire caractérisée par la croissance organique et la prolifération des formes. Ses dessins et sculptures, liés par un dialogue constant, témoignent d’une recherche sur la sinuosité des courbes, l’émergence d’éléments organiques et l’hybridation des objets. Bouteilles en plastique, clous ou rebuts de bois sont autant de substances matricielles au service d’un mouvement d’amplification et de croissance.
Les dessins de Tatiana Wolska évoquent le vivant (plantes, muscles, organes, cheveux, ou micro-organismes) et placent la question du corps au centre de ses préoccupations. Flirtant avec l’invisible et avec l’intime, elle déploie un univers à la frontière du réel et de l’abstraction.
Tatiana Wolska (Zawiercie, 1977), est une artiste d’origine polonaise. Elle vit et travaille à Bruxelles.

Le secteur des sciences du vivant, en Wallonie et à Bruxelles, est envié aujourd’hui dans le monde entier. En Belgique, les forces vives du secteur ont décidé de s’associer pour le rendre encore plus solide, puisque BioWin et MEDVIA ont signé la première collaboration stratégique entre pôles d’innovation en santé wallon et flamand.
Le secteur des sciences du vivant, en Wallonie et à Bruxelles, est envié aujourd’hui dans le monde entier. En Belgique, les forces vives du secteur ont décidé de s’associer pour le rendre encore plus solide, puisque BioWin et MEDVIA ont signé la première collaboration stratégique entre pôles d’innovation en santé wallon et flamand.
« Nous pouvons tirer parti de nos forces pour renforcer la position de la Belgique en tant que pôle majeur des sciences de la vie en Europe et avoir un meilleur impact à l’international afin de mettre les meilleurs traitements innovants à la portée du plus grand nombre de patients possible », a souligné Sylvie Ponchaut, Directrice générale de BioWin, lors de cette signature. L’accord porte sur plusieurs domaines d’expertise clés : Advanced Therapy Medicinal Products (ATMPs)/bioproduction, Medtech/healthtech, Recherche et innovation...
Les clusters BioWin et MEDVIA ont commencé à collaborer dès 2023, en coorganisant plusieurs conférences d’envergure dont « Science for Health », soutenue par le consortium HST Group (Health, Science and Technology Group, qui réunit Pfizer, UCB, GSK et Janssen), et le premier « HealthTech Investor Summit » qui s’est tenu à Bruges, où 75 entrepreneurs ont pu rencontrer plus de 60 investisseurs.
Une proximité internationale
Récemment, Gembloux est devenue la plaque tournante de la distribution des vaccins de GSK dans le monde, puisque l’entreprise a inauguré un nouveau centre de stockage de vaccins et de produits pharmaceutiques. Emmanuel Amory, Administrateur délégué de GSK Belgique, avait rappelé à cette occasion « vouloir continuer à travailler ensemble chaque jour pour renforcer notre compétitivité ». Il avait épinglé un chiffre significatif : « Environ 40 % des enfants dans le monde reçoivent chaque année un vaccin GSK ». La Wallonie excelle dans la production de vaccins et la recherche s’y concentre sur les adjuvants, l’immunologie et l’ARN messager, avec une production active ciblant diverses maladies.
Recherche et développement
Aujourd’hui, l’une des sociétés les plus connues est sans conteste iTeos Therapeutics. Récemment, l’entreprise a publié les données cliniques très encourageantes sur son traitement contre le cancer du poumon. Une autre société, dans cette thématique, poursuit son développement : OncoDNA. Parmi ces dernières avancées, le processus d’analyse du kit OncoDEEP® fournit des informations cliniques, en aidant les laboratoires à réaliser des profils génomiques complets de tumeurs solides à l’aide de séquenceurs MGI (société de création d’outils et de technologies de base qui stimulent l’innovation dans les sciences de la vie), qui utilisent la technologie de pointe DNBSEQ™. « Le partenariat avec MGI marque une étape importante dans notre mission de rendre l’oncologie de précision accessible à tous », souligne Jean-Pol Detiffe, fondateur d’OncoDNA.
L'avenir : la médecine personnalisée
La recherche reste une priorité, comme le montre le travail de François Fuks, professeur à la Faculté de Médecine de l’Université Libre de Bruxelles (ULB). « Le laboratoire que je dirige se concentre sur l’épigénétique dans le contexte du cancer. Nos récentes découvertes ont permis de lever le voile sur de nouveaux mécanismes d’apparition des leucémies. Nous avons ainsi identifié un nouveau mode de régulation insoupçonné de l’expression des gènes par le biais de l’épigénétique. Cette recherche ouvre des perspectives innovantes pour le diagnostic et le traitement des leucémies ».
D’autres projets sont en cours, comme le projet NucleoGlio, qui est le fruit d’un consortium entre la société coordinatrice Belgian Volition SRL, en collaboration avec une autre société, QUALIblood SA et les instituts UNamur-NARILIS et UCLouvainIREC. Leur projet a pour but d’explorer la biopsie liquide pour détecter les glioblastomes via les nucléosomes circulants et leurs modifications épigénétiques, améliorant le diagnostic et le traitement. Les glioblastomes sont des formes très agressives de cancer du cerveau représentant un défi clinique majeur, en particulier lorsqu’il s’agit de rechutes post-chirurgie d’exérèse.
Autre exemple, le projet Gloria (Global Rapid and Innovative DNA Analysis), qui est le fruit d’un consortium entre la société coordinatrice Eonix, en partenariat avec deux autres sociétés, Comunicare Solutions et Kedroz, et les universités UCLouvain et UMons. Ce projet vise à développer une plateforme sécurisée pour permettre aux citoyens de stocker leur ADN numérique, ouvrant ainsi la voie à des analyses avancées pour des maladies communes complexes et certaines maladies rares. La volonté est de développer des solutions centrées sur le patient au bénéfice de la médecine personnalisée.
L’intelligence artificielle est aussi au cœur des innovations wallonnes dans les sciences de la vie. Les exemples sont nombreux, parmi lesquels le projet SPUTUMAI, qui a l’ambition de développer un outil d’IA permettant d’analyser des lames microscopiques des expectorations de patients souffrant d’asthme sévère, et d’enregistrer les données relatives au profil de cette inflammation dans un dossier patient informatisé, adapté à la réalité de cette pathologie. Cytomine, ZORGI, l’ULiège et l’ULB, réunis en consortium, souhaitent permettre aux cliniciens de gagner du temps et de la précision lors du diagnostic, du suivi de la pathologie, mais également de prescrire un traitement personnalisé du patient asthmatique en routine clinique.
Parmi les dernières évolutions en date, Gunther Vanwezer, CEO de Vésale Bioscience, évoque quant à lui le développement des phages dans les soins de santé. La société spécialisée entend, grâce à la phagothérapie, lutter contre les bactéries résistantes : « Notre objectif n’est pas de remplacer les antibiotiques. Les patients que nous voulons traiter sont des personnes pour lesquelles aucune solution ne se dégage. L’objectif de nos dernières avancées est de traiter un premier patient fin de l’année 2025 - début janvier 2026. Nous commencerons avec des patients en Belgique, en France et en Allemagne. Nous allons dans ce cadre offrir aux hôpitaux des pays visés une plateforme personnalisée de thérapie par les phages. Nous avons développé à cet effet une librairie d’une trentaine de phages thérapeutiques. Tout commence par un test diagnostic qui va permettre de savoir quel phage peut agir pour telle infection. Nous nous concentrons, dans un premier temps, sur quatre bactéries. Ces quatre bactéries sont en effet responsables des 70 à 80 % des infections dans les hôpitaux. Notre volonté est de développer, dans les pays mentionnés, des collaborations avec les médecins et pharmaciens hospitaliers, afin d’offrir, dans la santé de demain, plusieurs alternatives au personnel de soins et aux patients concernés ».
La formation et de l'espace pour penser à l'investissement
Toutefois, ces réussites ne peuvent cacher un problème : le manque de main-d’œuvre qualifiée. Pour résoudre ce défi, les autorités et le monde industriel multiplient les projets. Le Forem, le Centre de compétence à Seneffe, la Funoc et l’Institut d’enseignement technique supérieur de Promotion sociale à Charleroi ont lancé le projet « Jump to pharma », qui permet à des chercheurs d’emploi de longue durée ou sans diplôme du secondaire supérieur d’intégrer le secteur biopharma. Des entreprises interviennent également dans le processus : GSK, Takeda et UCB, afin de proposer des visites de leurs installations aux stagiaires.
Outre la formation, les entreprises et les autorités veulent pouvoir accueillir de nouvelles entreprises. Après la construction du LégiaPark au CHC à Liège, le fonds d’investissement Noshaq entend construire un Giga Park au CHU de Liège. Des initiatives ont aussi lieu à Namur, Marche et Charleroi avec le BioPark et surtout l’UE Biotech Campus. Une richesse d’après Dominique Demonté, CEO du Biopark : « Nous recevons énormément de délégations étrangères qui viennent s’inspirer de notre modèle et de plus en plus de marques d’intérêt d’entreprises étrangères qui souhaitent venir s’installer au cœur de notre écosystème ».
Le développement international
Ce dynamisme n’étonne pas Hugues Bultot, CEO d’Univercells, qui reste attaché à son ancrage en Wallonie tout en poursuivant un développement international important, avec notamment des partenariats avec le Serum Institute of India, Afrigen ou l’Institut Pasteur. « Exothera, une CDMO, filiale d’Univercells, a déjà produit pour plus de 30 projets européens ou américains, précise-t-il. En effet, en tant que CDMO certifiée GMP, Exothera, située à Jumet, offre de multiples plateformes de production pour répondre aux besoins de ses clients. L’optimisation des processus de production, pour les vecteurs viraux dans le cadre de la thérapie génique ou les vaccins viraux, est essentielle pour assurer la qualité du produit, la reproductibilité d’un lot à l’autre et la réduction des coûts de production. Exothera dispose d’un procédé standardisé, robuste et reproductible, pour fabriquer l’ARNm. Nous avons développé une offre spécifique pour le traitement personnalisé du cancer avec des stratégies ARN messager. Cette approche a pour objectif de réduire les coûts de production afin de permettre au plus grand nombre de la population, où qu’elle se trouve, d’en bénéficier. Cela rend donc possible des productions à proximité des hôpitaux, par exemple pour livraison directe aux patients ».
Dans cette optique, dirigée par José Castillo, Quantoom Biosciences, la filiale d’Univercells spécialisée dans le développement de technologies de production liées à l’ARNm, a participé à la mission économique conduite par la princesse Astrid au Brésil (fin novembre 2024). La plateforme de Quantoom Biosciences, appelée Ntensify®, permet de produire des lots d’ARNm à moindre coût et plus efficacement à grande échelle. « Depuis trois ans, nous travaillons sur l’ARN messager. Avec ce dernier, en plus des vaccins, on voit des développements pour contrer les maladies rares, les cancers, et les maladies auto-immunes entre autres », ajoute Hugues Bultot.
« Faire évoluer constamment sa société pour rester à la pointe », Paul Maes, CEO d’Aquilon, répond en permanence à ce type de défi. L’entreprise liégeoise, qui a notamment travaillé sur le développement d’un nouveau dispositif plus efficace pour le traitement de l’asthme et autres affections pulmonaires, poursuit ses travaux de recherche. « Actuellement, poursuit-il, nous avons fait évoluer notre business model en fonction des clients : nous faisons du B to B. La technologie en Wallonie reste à la pointe, mais il faut trouver les bons vecteurs pour l’utiliser ». Alors que la recherche se poursuit sur ses produits, Aquilon a reçu quatre ou cinq propositions de contrats en cours, dont deux contrats en voie de finalisation.
Les débouchés sont variés et nombreux dans cette région riche de ses chercheurs, de ses entrepreneurs, de ses travailleurs qualifiés et de son savoir...
Par Vincent Liévin
Cet article est issu de la Revue W+B n°166.
Bouton - en savoir plus
La collaboration entre la Wallonie et la Rhénanie-du-Nord-Westphalie (NRW) illustre parfaitement comment des coopérations régionales ciblées peuvent stimuler l'innovation, la durabilité et le développement technologique. Depuis 2019, ce partenariat s'est transformé, passant d'accords stratégiques à des initiatives concrètes aux résultats mesurables. Retour sur quelques étapes clés de cette évolution, en mettant en lumière les projets phares et les perspectives futures.
La collaboration entre la Wallonie et la Rhénanie-du-Nord-Westphalie (NRW) illustre parfaitement comment des coopérations régionales ciblées peuvent stimuler l'innovation, la durabilité et le développement technologique. Depuis 2019, ce partenariat s'est transformé, passant d'accords stratégiques à des initiatives concrètes aux résultats mesurables. Retour sur quelques étapes clés de cette évolution, en mettant en lumière les projets phares et les perspectives futures.
Une progression stratégique et des initiatives phares
La collaboration entre les deux régions démontre une progression stratégique significative sous l'impulsion du Conseiller Scientifique et Académique (CSA) de WBI en Allemagne, avec l’appui des responsables de projets internationaux du service Recherche et Innovation.
Digital Twin Academy, des jumeaux numériques
En 2021, l'initiative Digital Twin Academy a associé des acteurs clés comme job@skills, Technifutur et l'ULiège avec la FH Aachen. L'objectif? Développer et promouvoir l’utilisation des jumeaux numériques, une technologie phare de l’industrie 4.0. Ces jumeaux numériques créent des répliques virtuelles d’entités réelles — qu’il s’agisse de produits, de machines ou même d’entreprises — et établissent une interaction continue entre le monde physique et le monde digital.
Le projet va au-delà de la simple recherche académique : il connecte le système éducatif aux besoins concrets des acteurs industriels et sociétaux, en anticipant les compétences nécessaires sur le marché du travail d’aujourd’hui et de demain. Ce projet transfrontalier illustre l'engagement précoce dans la transformation numérique : il a posé les bases d'une collaboration digitale structurée.
Focus sur les batteries circulaires
En 2022-2023, la promotion active des Circular Wallonia Days auprès d’institutions clés comme l'Université d'Aix-la-Chapelle et le Centre technologique de l'énergie électrochimique (MEET) de l'université de Münster a mis en lumière l’engagement de la Wallonie pour une économie plus durable, en se concentrant sur un enjeu crucial : la circularité des batteries.
Cette initiative reflète la volonté d’harmoniser les stratégies avec les enjeux de durabilité. Elle vise également à encourager le développement d’une industrie des batteries plus responsable grâce à des partenariats industriels solides entre la Wallonie et les régions voisines.
Avec l’arrivée du nouveau Conseiller Economique & Commercial de l’AWEX, l'année 2024 marque un tournant décisif avec l'intensification des initiatives énergétiques, répondant directement aux sollicitations du Ministère de l'Economie de la NRW. Le CSA a ainsi organisé deux visites d’infrastructures de la recherche :
- une visite au Centre technologique de l'énergie électrochimique (MEET) de l'université de Münster avec vingt opérateurs wallons témoigne d'une approche concrète dans le domaine des batteries et de leur recyclage.
- une journée consacrée à l'hydrogène à l'Université d'Aix-la-Chapelle et au Centre de recherche appliquée Jülich, mobilisant des acteurs majeurs comme CRM Group, John Cockerill et plusieurs universités, renforce le positionnement stratégique de la Wallonie dans ce secteur d'avenir.
Des engagements pour l'avenir
Les perspectives 2025 démontrent une montée en puissance de cette collaboration. Cette progression démontre une évolution stratégique : d'une simple déclaration d'intentions en 2019 vers un partenariat opérationnel générant des résultats tangibles dans les domaines clés de la transition énergétique et numérique.
Des projets européens en perspective
La promotion de l’événement "Strong metropolitan regions for a climate-neutral Europe" (Bruxelles, 19 février) qui se tiendra à la Représentation de la Rhénanie-du Nord-Westphalie auprès de l’UE illustre les échanges de plus en plus intenses entre les contacts initiés par le CSA WBI et le CEC AWEX en NRW et notre écosystème. Elle atteste de la volonté des deux parties d’aboutir à la création d’un groupe de travail "énergie" Wallonie-NRW, marquant une évolution vers des projets concrets de valorisation technologique. Des discussions avec différentes parties prenantes sont en cours à ce sujet.
La promotion auprès des responsables des Initiatives d’Innovation Stratégique wallonnes du matchmaking Horizon Europe (mars), organisé par l’Agence Rhénanie-du Nord-Westphalie pour l’innovation ZENITH atteste également de cette volonté d’intensifier les projets de collaborations RDI entre les deux régions. Il s’agit une plateforme stratégique pour initier des partenariats européens HORIZON EUROPE dans des domaines clés tels que le changement climatique, la biodiversité et l’agriculture durable. cet événement unique favorise les rencontres entre PME, chercheurs, universités, laboratoires et acteurs publics.
Cet initiative permettra de renforcer la visibilité des acteurs wallons en NRW, de faciliter leur accès aux futurs appels à projets Horizon Europe et d’encourager des collaborations transfrontalières (EUREGIO MEUSE RHIN) à forte valeur ajoutée.
Téléscope Einstein : une opportunité pour la Wallonie
Le stand commun à la Hannover Messe dédié au télescope Einstein mettra en avant l’ambition internationale du partenariat entre la Wallonie et la Rhénanie-du-Nord-Westphalie.
Depuis 2019, la Belgique, l’Allemagne et les Pays-Bas collaborent pour donner vie à un projet scientifique d’envergure mondiale : le télescope Einstein, qui sera le plus grand observatoire d'ondes gravitationnelles au monde. Contrairement à l’image classique du télescope pointé vers le ciel, cet instrument révolutionnaire sera enfoui à 250 mètres sous terre dans la région de l’Euregio Meuse-Rhin, une zone géologiquement idéale pour garantir des mesures d’une extrême précision.
La Hannover Messe, l’un des plus grands salons mondiaux de l’industrie et des technologies de pointe, offre une vitrine stratégique pour promouvoir ce projet scientifique d’envergure, axé sur la recherche fondamentale en physique et en astronomie. Cette collaboration transfrontalière démontre non seulement l’excellence scientifique des deux régions, mais aussi leur capacité à s’unir pour rayonner sur la scène internationale, en attirant des partenaires industriels, académiques et institutionnels autour d’un projet technologique de premier plan.
Soutenir la transition énergétique
La présence au Batterietag NRW à Aix-la-Chapelle (avril) consolide l'expertise dans le secteur des batteries et marque un suivi des initiatives du CSA l’année précédente. Cet événement de référence réunit des experts, des industriels et des chercheurs spécialisés dans les technologies de stockage d’énergie, la fabrication de batteries et le recyclage des matériaux.
En y prenant part, la Wallonie affirme sa position dans ce domaine stratégique, favorisant les échanges de connaissances, la mise en réseau avec des partenaires technologiques de premier plan et l’identification de nouvelles opportunités de collaboration pour soutenir la transition énergétique.