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(c) CWB Paris
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Adresse

127-129 rue Saint-Martin, 75004 Paris

Edition mutante

La cinquième édition de 25 Arts Seconde - notre cycle dédié à l’exploration de films d’artistes - se re-déploie au sein de notre vaisseau dans sa morphologie intégrale.

Cette édition Mutante inaugure notre saison 2025, intitulée Diffraction Proto-géopoétiques et Cosmiques Visions.

Films d’artistes, installations et performances envahiront l’intégralité des espaces du Centre, proposant des œuvres à découvrir, expérimenter et arpenter.

Cette édition donnera également à voir des artistes œuvrant dans le champ sonore et cinématographique, via des performances programmées lors du vernissage et du finissage.

Projections : Carte Blanche dédiée à des artistes de l’Océan Indien, présentée par Sonia Charbonneau, Clément Striano et Maud Marique.

 

Commissariat: Stéphanie Pécourt, avec la complicité de Sara Anedda

Auteurs et autrices exposé.e.s: Aliki Christoforou – Aure Sakellarides – Carole Mousset – Emmanuel Vander Awera – Gabrielle Lerch – Galatée Dedchamps – Laura Gozlan – Léonard Pongo – Simon Petit Fort

 

En pratique

Programme d'ouverture:

Performance sonore de Roxane Métayer

DJ sets de Margarida Albino & Marie La Nuit

 

Programme de fermeture:

Performance continue de Angélique Aubrit & Ludovic Beillard

Live sonore d’Ernesto González

 

Retrouvez toutes les informations sur le site internet du Centre Wallonie-Bruxelles à Paris.

18/12/2024
(c) audiovisuel.cfwb.be
Fort de son succès, le Prix CinEuro revient en 2025 avec pour objectif d'encourager l'émergence de projets traitant d'histoires, personnages ou décors qui témoignent des liens entre les territoires partenaires dans toutes leurs dimensions.

Edition 2025

Fort de son succès, le Prix CinEuro revient en 2025 avec pour objectif d'encourager l'émergence de projets traitant d'histoires, personnages ou décors qui témoignent des liens entre les territoires partenaires dans toutes leurs dimensions (économique, politique, géographique, sociétale, culturelle, etc.).

Les partenaires à l'origine de ce Prix poursuivent un double objectif: stimuler l'émergence de coproduction en privilégiant une approche transfrontalière dès les prémices du projet, tout en préservant une identité européenne forte face à la standardisation croissante des contenus cinématographiques et audiovisuels.

CineEuro vise à favoriser les nouveaux regards sur des sujets bien identifiés (sidérurgie, guerres, mouvements migratoires, …), mais également sur des thèmes pas ou peu traités à ce jour (arcanes des institutions européennes, faits divers, imaginaires locaux, phénomènes sociétaux ou naturels, …), qu’ils soient inspirés de réalités physiques (paysages, bâtiments, infrastructures), de faits historiques (personnalités, événements, …) ou de sujets d’actualité.

Son objectif consiste à permettre aux cinéastes d’explorer et de dévoiler le champ des possibles de ces thématiques et de s’approprier l’apport artistique et intellectuel d’une perspective narrative transfrontalière, afin de contribuer au développement d’une véritable signature de l’espace CinEuro et de renforcer sa visibilité dans le cinéma européen et international.

 

Catégories et montant du Prix

Le Prix CinEuro est attribué annuellement dans deux catégories de projets en développement :

  • Documentaire : prix d’un montant de 10.000 €, décerné à un projet de documentaire cinéma, audiovisuel ou destiné aux plateformes de streaming, de long-métrage (min. 40 min) ou de série (min. 2 x 20 min). À cela pourra s’ajouter un bonus de 5.000 € dans le cas où le Jury jugera satisfaisant l’état d’avancement du projet après une période de 2 ans.
  • Fiction : prix d’un montant de 20.000 €, décerné à un projet audiovisuel, cinéma ou destiné aux plateformes de streaming, de long-métrage (min. 60 min) ou de série (min. 3 x 20 min) en prise de vue réelle ou en animation. À cela pourra s’ajouter un bonus de 10.000 € dans le cas où le Jury jugera satisfaisant l’état de d’avancement du projet après une période de 2 ans.

En fiction, les deux précédents projets primés sont issus de la Fédération Wallonie-Bruxelles : Noha Choukrallah en 2023 et Paul Vincent de Lestrade en 2024.

 

Contexte

CinEuro est un projet INTERREG créé pour encourager le production cinématographique transfrontalière. 

Ce réseau transfrontalier de près de 40 organismes est en charge du soutien à la filière cinématographique et audiovisuelle en France, au Luxembourg, en Allemagne, en Suisse et en Belgique. À partir de 2023, les partenaires de CinEuro ont souhaité soutenir le développement de coproductions portant sur des récits liés aux territoires partenaires.

À cet effet, la Région Grand Est, le Film Fund Luxembourg, la Medien- und Filmgesellschaft Baden-Württemberg, la Saarland Medien GmbH, le Ministerium für Familie, Frauen, Kultur und Integration Rheinland-Pfalz, Wallimage, screen.brussels, Wallonie-Bruxelles International et le Ministerium der Deutschsprachigen Gemeinschaft Belgiens ont lancé conjointement le Prix CinEuro. En 2024, les organisateurs du Prix ont été rejoints par l’Eurométropole de Strasbourg, puis par Balimage pour l’édition 2025, ce qui a permis d’étendre le territoire couvert par le Prix à la Suisse du Nord-Ouest.

 

Calendrier et dépôt des projets

  • Dépôt des candidatures jusqu’au 28 février 2025 à 23:59 heures.
  • Envoi des notifications concernant l’éligibilité des dossiers : mi-mars 2025.
  • Annonce des finalistes : mi-mai 2025
  • Pitch des finalistes et remise du Prix CinEuro : début juillet 2025

Le dossier de candidature doit être déposé sur le site CinEuro.

Pour toute question ou conseil, contactez prize@cineuro.eu.

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17/12/2024
Serre expérimentale à Gembloux Agro-Bio Tech (ULiège) © Christian Du Brulle

« La transformation vers une alimentation saine d’ici 2050 nécessitera d’importants changements dans nos régimes alimentaires. La consommation mondiale de fruits, légumes, noix et légumineuses devra doubler et la consommation d’aliments tels que la viande rouge et le sucre devra être réduite de plus de 50 %. Une alimentation riche en plantes et contenant moins d’aliments d’origine animale confère de nombreux avantages à la fois pour la santé et pour l’environnement. »

« La transformation vers une alimentation saine d’ici 2050 nécessitera d’importants changements dans nos régimes alimentaires. La consommation mondiale de fruits, légumes, noix et légumineuses devra doubler et la consommation d’aliments tels que la viande rouge et le sucre devra être réduite de plus de 50 %. Une alimentation riche en plantes et contenant moins d’aliments d’origine animale confère de nombreux avantages à la fois pour la santé et pour l’environnement. »

C’est par ces mots que le médecin Walter Willett, professeur à l’École de santé publique d’Harvard, pointe, en guise d’introduction du rapport EAT-Lancet, les enjeux actuels de l’alimentation mondiale.

Et c’est dans ce contexte que s’inscrit l’expertise du Pr Haïssam Jijakli, à Gembloux Agro-Bio Tech (ULiège). Le scientifique dirige l’Initiative d’innovation stratégique « WASABI 2.0 », une des IIS du Domaine d’innovation stratégique 5 de la Région wallonne (Chaînes agroalimentaires du futur et la gestion innovante de l’environnement).

Nouveaux modes de production et de transformation alimentaires

« L’agriculture n’est pas neutre pour l’environnement. Elle a même un impact négatif sur la planète, comme tant d’autres activités humaines », précise le chercheur, par ailleurs directeur du Centre de Recherches en Agriculture urbaine à Gembloux.

« On estime que la filière 'agrofood' produit 25 % de nos émissions de gaz à effet de serre », pointe-t-il. « Elle utilise 50 % des surfaces habitables de la planète. Ce qui la place aussi comme actrice majeure dans la préservation de la biodiversité. Par ailleurs, elle utilise 70 % des réserves d’eau potable. Mais, bien entendu, l’agriculture est indispensable à notre survie. »

« Par rapport à tous ces défis, et à la croissance de la population mondiale, nous assistons à l’émergence de nouveaux modes de production et de transformation alimentaires. Des modes de production qui visent à optimiser l’utilisation des ressources. Des pratiques nouvelles, comme l’agriculture urbaine. Des modes de production qui visent à intégrer, dans leur cycle, l’utilisation des déchets et des excédents. »

C’est sur base de ces multiples constats que la plateforme scientifique Wasabi a vu le jour ainsi que tout récemment l’IIS WASABI 2.0.

Une plateforme physique au service de l’IIS

La plateforme Wasabi (plateforme WAllonne des Systèmes en Agriculture et BIodiversité Urbaine), c’est tout d’abord une plateforme physique, mise en place dès 2012 à Gembloux (ULiège). À l’origine, il s’agissait de travailler sur l’agriculture urbaine et périurbaine, y compris les dimensions de la transformation et de la distribution. Et dans ces environnements (péri)urbains, ce qui fait le plus sens en termes de production, ce sont les fruits, les légumes et les petits élevages. « Pas les grandes cultures ni les fermes aux mille vaches », insiste le Pr Jijakli.

Depuis, la structure s’est développée. Elle comprend également un pôle biodiversité, un pôle jardin botanique. C’est aussi un lieu de recherches, d’enseignement (nous sommes au sein d’une université) et de démonstration. Et elle va bien au-delà de l’agriculture urbaine.

Valorisation des coproduits horticoles

L’Initiative d’innovation stratégique (IIS) WASABI 2.0 (Développement WAllon des Systèmes Agro-alimentaires horticoles Bienveillants, Intégrés et Innovants) en est un prolongement. Sa particularité ? Elle est fortement centrée sur le développement d’une nouvelle agriculture comestible.

« WASABI 2.0 concerne avant tout l’horticulture, à l’échelle de la Wallonie », précise Mme Camille Herben, coordinatrice de l’IIS. « Son objectif global est de stimuler la filière agroalimentaire horticole en Wallonie. Notamment en se focalisant sur les coproduits issus de parties végétales qui ne sont pas exploitées actuellement.»

« Cela passe par l’intégration de la production, de la transformation et de la distribution d’aliments à base de fruits, légumes et d’animaux à indice de conversion faible (poissons, insectes, volailles). Mais aussi par le développement de systèmes agroalimentaires locaux diversifiés et à taille humaine (artisanat, entreprise familiale, PME), durables, circulaires et résilients ».

Enfin, il est aussi question d’accompagner les acteurs du secteur pour stimuler le développement de la filière agroalimentaire horticole émergente, locale et en circuit-court.

Développer l’horticulture comestible

« Et le travail ne manque pas », reprend Mme Herben. « L’objectif est de faire évoluer le secteur de manière durable, mais aussi de changer les habitudes de consommation des Wallons. Actuellement, l’horticulture comestible en Wallonie ne couvre que 17 % de nos besoins. Notre objectif est d’atteindre 30 % d’ici 2028. Et ce sont des chiffres minimalistes. »

« Quand on dit que l’horticulture comestible en Wallonie ne couvre que 17 % de nos besoins, ce chiffre est à mettre en parallèle avec notre consommation moyenne de légumes : à peine 145 grammes par jour », pointe-t-elle, avant de rappeler que si on veut suivre les recommandations du rapport EAT-Lancet, nous devrions mettre chaque jour dans nos assiettes quelque 300 grammes de légumes locaux, hors pommes de terre !

Un autre point d’attention de cette IIS, et non des moindres, concerne le volet économique de l’horticulture. « On estime la production horticole en Wallonie à quelque 150 millions d’euros par an », souligne encore Mme Herben. « Celui de la transformation à un milliard d’euros par an. Ceci avec des revenus par horticulteur plutôt faibles : 21.000 euros. Des chiffres appelés à évoluer », conclut-elle.

Cet article est rédigé par Christian Du Brulle pour la plateforme Daily Science, dans le cadre d'une série d'articles consacrés à la S3 wallonne.

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16/12/2024
© Staatskanzlei RLP / Jonas Werner-Hohensee

Ce vendredi 13 décembre s’est tenu le 19ème Sommet de la Grande Région qui a réuni les chefs de gouvernement des 11 partenaires de cet espace transfrontalier qui s’étend sur le Luxembourg, l’Allemagne, la France et la Belgique. L’occasion de faire le bilan sur la coopération menée au cours des deux dernières années, mais aussi de passer le flambeau de la présidence au versant wallon pour les années 2025-2026.

Ce vendredi 13 décembre s’est tenu le 19ème Sommet de la Grande Région qui a réuni les chefs de gouvernement des 11 partenaires de cet espace transfrontalier qui s’étend sur le Luxembourg, l’Allemagne, la France et la Belgique. L’occasion de faire le bilan sur la coopération menée au cours des deux dernières années, mais aussi de passer le flambeau de la présidence au versant wallon pour les années 2025-2026.

C’est sur invitation d’Alexander SCHWEITZER, Ministre-Président de Rhénanie-Palatinat et actuel président de la Grande Région, que les représentants des différentes autorités de la Grande Région se sont réunis à Mayence, capitale de cette région frontalière avec la Wallonie. 

Le Ministre-Président wallon Adrien DOLIMONT a ainsi pu présenter, pour la première fois, le programme de travail ambitieux de cette nouvelle présidence intitulé « Construisons demain : la Grande Région, unie pour innover ».  Il s’agira d’une présidence collégiale puisqu’elle sera menée en étroite collaboration avec la Fédération Wallonie-Bruxelles et la Communauté germanophone.  WBI sera au cœur du dispositif en assurant un rôle d’ensemblier et de coordination générale.

« La Wallonie est fière et déterminée à assurer la présidence de la Grande Région pour les deux prochaines années. Ensemble, nous poursuivrons avec ambition les initiatives engagées, renforcerons la coopération transfrontalière et relèverons avec audace les défis majeurs qui se profilent pour nos territoires », dixit Adrien DOLIMONT.

 

La coopération sanitaire et le marché du travail – deux thématiques phares de la présidence 

La présidence entend s’appuyer sur les acquis des présidences antérieures et approfondir des coopérations existantes, notamment en matière de soins de santé. Elle vise ainsi à poursuivre la mise en place de coopérations structurées permettant d’assurer une offre de soins de proximité pour l’ensemble des populations des régions frontalières. La mise en œuvre d’un observatoire interrégional de la santé est également prévue. 

En matière de marché du travail, les initiatives de la présidence viseront à permettre à encore davantage de citoyens de travailler, se former, ou effectuer des stages sur l’ensemble de son territoire. Ceci passera notamment par la conclusion de nouveaux accords qui devraient faciliter les stages transfrontaliers.

 

Une Grande Région à la fois citoyenne et européenne

La présidence veillera à rapprocher la Grande Région de ses citoyens, auprès desquels cet espace est encore trop peu connu. Des initiatives en matière de culture, de sport et de jeunesse viseront ainsi à faire (re)découvrir la Grande Région à sa population. La coopération dans le domaine culturelle sera ainsi particulièrement soutenue, avec notamment des initiatives visant à favoriser la mobilité des artistes, des œuvres et des publics à l’échelle transfrontalière. 

2025 sera de plus une année particulière puisque seront célébrés les 30 ans du Sommet ainsi que les 10 ans de la Maison de la Grande Région à Esch-sur-Alzette (L). Au cours de sa désormais longue existence, la Grande Région a pu s’affirmer comme un précurseur de la coopération transfrontalière dans de nombreux domaines et agir en tant que laboratoire de l’intégration européenne dont elle incarne les valeurs et principes à une échelle régionale.

Conscient de l’impact direct des décisions européennes sur la vie de ses citoyens, le Sommet sera particulièrement attentif aux débats européens en cette période de négociations du future cadre budgétaire pluriannuel de l’Union. Celui-ci sera déterminant pour l’avenir de la politique de cohésion et de son volet de Coopération territoriale européenne. La présidence veillera à ce que le Sommet puisse être le porte-voix des préoccupations des régions frontalières auprès des autorités nationales et européennes. 

De façon concomitante au Sommet, les présidences des deux instances consultatives changent également.  Etaient donc aussi présents à Mayence, Willy BORSUS (Président du Parlement de Wallonie) désigné nouveau président du Conseil Parlementaire Interrégional (CPI) et Pierre-Frédéric NYST (Président de l’Union des Classes Moyennes) qui hérite de la présidence du Comité économique et social de la Grande Région (CESGR). 

Pour plus d’informations au sujet de la Grande Région : www.granderegion.net

Consultez également le programme de travail de la présidence en annexe.

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13/12/2024

La scène musicale émergente de Wallonie-Bruxelles est à l’honneur pour offrir à nos artistes l’opportunité de s’ouvrir au marché britannique et international.

La Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Royaume-Uni soutient l’équipe du Fifty Lab dans leur initiative visant à créer des ponts entre les marchés belge et britannique. 

Vue du Film "Podesta Island" 2023 (c) Stéphanie Roland
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À l'invitation de la Galerie Les filles du calvaire, la commissaire Lise Bruyneel orchestre l’exposition Dans tes brumes, réunissant une constellation d’artistes dont Dirk Braeckman, Julie Calbert, Katrien de Blauwer, Antoine de Winter, Renée Lorie, Stéphanie Roland, Dries Segers, Lore Stessel et Laure Winants.

Le Centre Wallonie-Bruxelles à Paris accompagne cette exploration poétique de l’effacement et de la mémoire, de l’indisponibilité et de la contemplation qui interroge la frontière entre photographie et peinture, entre mémoire et altérité.

Cette collaboration marque le continuum des engagements du Centre avec Stéphanie Roland, à travers son cycle 25 Arts Seconde, ses participations à la Biennale Chroniques de Marseille, au FIDMarseille et au Festival Scopitone. Laure Winants est, quant à elle, soutenue depuis 2021 et son projet Albédo sur le réchauffement climatique dans les Pyrénées, et plus récemment dans le cadre de Time Capsule, un projet expérimental qui questionne les archives et notre rapport au temps.

« C’est une exposition qui parle de l’énergie d’une ville, de l’effacement et de l’oubli, du surgissement et de l’inattendu. C’est une exposition sur les conditions météorologiques de la disparition : un espace blanc, envahi par la brume, au sein duquel les visiteurs peuvent jouer à disparaître et rêver au monde qui continue sans eux. Alors que l’on nous somme perpétuellement d’être disponibles, c’est une exposition qui nous rend indisponibles.

C’est une exposition où les artistes jouent eux aussi à s’absenter de leurs œuvres en intégrant dans leur processus de création le hasard et l’accident. C’est une exposition sur la frontière entre les arts, sur des photographies qui ressemblent à de la peinture et des peintures qui sont presque de la photographie, des photographies sur pierre, des photographies sans appareil, des photomontages aux ciseaux de corps volés dans des magazines. C’est une exposition où l’on utilise pour lentilles des bulles d’air vieilles d’un million d’années, où l’on ouvre grand la focale pour laisser entrer la lumière jusqu’à brûler le film.

C’est une exposition qui se demande ce que nous emportons des paysages que nous avons regardés, ce que nous gardons des gestes de celles et ceux que nous avons aimés, ce qui demeure en nous du monde quand nous fermons les yeux. Face à l’urgence de la crise climatique, c’est une exposition qui interroge notre désir de reproduire l’image avec exactitude en étant incapables de préserver sa source. C’est une exposition qui nous confronte au spectre de notre propre disparition.

C’est une exposition où la science flirte avec la science-fiction, qui nous plonge au cœur des océans et des glaciers, où la glace crée des dégradés de couleurs fabuleux, où des cartes postales apparaissent à la chaleur de nos mains, où l’on visite des îles fantômes et des communautés si petites que les relations humaines y semblent grossies à la loupe.

C’est une exposition qui libère l’espace de stockage, qui laisse la place aux visiteurs pour recevoir les œuvres, qui ouvre l’expérience sensorielle aux odeurs et aux sons, qui fait apparaître des arcs-en-ciel, des images holographiques et autres mirages. C’est une exposition où le temps est nuageux et les températures légèrement au-dessus des normales saisonnières. Et d’abord, à Bruxelles, il ne pleut pas. »

 Lise Bruyneel et Simon Hatab

Informations

7 décembre 2024 - 22 février 2025

Vernissage : Samedi 7 décembre

Centre Wallonie-Bruxelles 

127-129, rue Saint Martin

75004 Paris 

Accueil et salle d’exposition 

Métro Châtelet-Les-Halles, Rambuteau, Hôtel de Ville

Horaires

Lundi - mardi - mercredi - vendredi - samedi : 11h00-19h00

Jeudi : 14h - 21h

Dimanche : Fermeture 

Visite de groupe sur rendez-vous : reservation@cwb.fr

10/12/2024
40 ans d'échanges jeunes avec le Québec © BIJ

Durant ces 40 années, ce ne sont pas moins de 36.142 valises qui ont traversé l’Atlantique, 5.700 litres de sirop d’érable qui ont été offerts à des Belges, 4.500 tonnes de chocolats qui ont été dégustées par des Québécois mais surtout, 25.000 personnes qui ont pu réaliser leurs projets de mobilité internationale grâce au BIJ et à LOJIQ.

Durant ces 40 années, ce ne sont pas moins de 36.142 valises qui ont traversé l’Atlantique, 5.700 litres de sirop d’érable qui ont été offerts à des Belges, 4.500 tonnes de chocolats qui ont été dégustées par des Québécois mais surtout, 25.000 personnes qui ont pu réaliser leurs projets de mobilité internationale grâce au BIJ et à LOJIQ.

L’année 2024 marque déjà 40 ans d’échanges entre jeunes du Québec et de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ces échanges outre-Atlantique ont fait vivre à plus de 25.000 jeunes une aventure inoubliable qui leur a permis de découvrir, de se former, d’échanger et de tisser des liens forts. 

C’est enrichis par leur expérience que ces jeunes reviennent prêts à envisager de nouveaux défis : ceux de mener à bien leur formation, de trouver un travail, de défendre des valeurs ou s’engager comme citoyen actif dans la société et tant d’autres retombées. 

Ils poursuivent, dans leur cheminement respectif, des échanges nourris et des collaborations renouvelées qui améliorent non seulement leur cursus personnel et professionnel, mais aussi la coopération entre le Québec et la Fédération Wallonie-Bruxelles. 

40 années de coopération dans le respect qui continue à s’enrichir avec de nouvelles idées, des projets pilotes, des réflexions et qui évoluent en fonction des besoins des jeunes, de leurs aspirations et de leurs rêves.

25.000 jeunes bénéficiaires

Concrètement, le programme Québec offre aux jeunes de 16 à 35 ans la possibilité d’obtenir un soutien financier pour réaliser deux types de projet : rencontrer des partenaires (visite d’étude, partenariat, échange de jeunes – projet de courte durée +/-10 jours) ou effectuer une immersion professionnelle (auprès d’une entreprise ou une institution – projet financé jusqu’à 3 mois avec une demande de permis de travail).

Ce programme vise à :

  • Développer les relations et la connaissance réciproque entre la jeunesse québécoise et la jeunesse de la Fédération Wallonie-Bruxelles
  • Contribuer au développement du sens critique chez les jeunes afin qu’ils soient mieux préparés à assumer leurs responsabilités de citoyen
  • Contribuer à la formation des jeunes dans une perspective de prise de responsabilité effective dans la vie sociale et de développement de leurs possibilités d’accès à l’emploi
  • Susciter l’innovation et l’expérimentation ayant des effets concrets dans les milieux visés
  • Renforcer la présence et l’action communes au niveau international, en particulier par l’apport spécifique de la langue et de la culture françaises

2024 marque donc 40 ans de projets entre les jeunes du Québec et de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le partenariat privilégié entre le BIJ (Bureau International Jeunesse) et LOJIQ (Les Offices Jeunesse Internationaux du Québec) a permis aux deux bureaux de développer des réflexions communes et de s’ouvrir à d’autres pays, notamment à travers l’organisation de visites exploratoires, de formations ou de séminaires sur des thématiques prioritaires. 

Pour 2024, on peut entre autres noter des événements comme le Colloque sur la santé mentale de l’AQRP, le Web à Québec, le Sommet des Jeunes Entrepreneurs en FWB et la Biennale des Imaginaires Numériques en France.

Une personnalité développée et renforcée

Les projets réalisés par les jeunes des deux Communautés ont abordé des thématiques variées, reflets des centres d’intérêt et préoccupations des jeunes qui ont trouvé, à travers eux, des éléments nouveaux de réflexion, des contacts pour développer des réseaux, des occasions de se former et d’enrichir leurs compétences, des pistes concrètes pour prolonger la démarche à leur retour et en diffuser les résultats.

Les évaluations des jeunes soulignent principalement des retombées très enrichissantes comme l’ouverture internationale et la capacité d’adaptation à d’autres réalités. Les participants estiment aussi avoir mieux perçu le droit à la différence et amélioré leur capacité d’écoute et d’adaptation à d’autres réalités. Tout cela mène au développement de la connaissance de soi, de l’esprit d’initiative et de la responsabilisation. A cela s’ajoute également l’acquisition de nouvelles compétences et savoir-faire en ce qui concerne la communication, l’expression, la vie en groupe et bien entendu l’acquisition de nouvelles connaissances dans le secteur d’activités choisi pour le projet. Des compétences que ces jeunes pourront utiliser tout au long de leur carrière professionnelle et personnelle. 

Témoignages

Franco Dragone, 1984, Le Théâtre du campus 

« Je ne savais rien encore de ce que serait cette ville, celle de tous les possibles, de cette petite annonce au fond d’un bistrot, qui parlerait d’une Ecole du Cirque de l’Immaculée Conception, de Guy Caron qui la dirigeait, du Cirque du Soleil balbutiant et de Guy Laliberté, rien, forcément, de tout ce qui allait suivre et s’enchaîner. (…) Nous étions au début des années 80. Dans mon sac, mes documents de voyage. Un sésame qu’estampillait le sigle de l’Agence Québec Wallonie Bruxelles pour la Jeunesse. »

Nicolas Ancion, 1997, Concours d’écriture 

« Ce sont les mots qui m’ont emmené au Québec en 1997, comme lauréat d’un concours d’écriture. Ce sont encore les mots qui m’y ont ramené quelques années plus tard pour participer au jury du même concours. Encore eux qui m’ont amené en résidence d’écriture à Montréal en 2008. Tout cela tisse des liens. Aujourd’hui, c’est au Québec que je publie un roman feuilleton pour téléphones portables. En littérature, on dirait que l’Océan Atlantique est minuscule. »

Nicolas Willems, 2001, Ma radio au Québec 

« Ce stage a été la première étape d’une série de programmes d’échanges dans la Belle Province. Dans la foulée de Radio Jeunesse, de jeunes journalistes québécois, belges, français, suisses et africains ont lancé l’émission Carrefour du Monde. Ce magazine radio, diffusé à Bruxelles et Montréal, a été récompensé par le prix de l’AQWBJ. »

Cindy Thonus et Christiane Comouth, 2007, Découverte du milieu carcéral 

« Notre séjour fut une expérience humaine et professionnelle formidable. Il nous a apporté une ouverture d’esprit et une vision différente de notre profession. Il nous a permis de nous rendre compte que tous les idéaux que nous avions par rapport à la vie carcérale étaient envisageables et qu’ils fonctionnent concrètement sur le terrain. Les rencontres furent très riches sur le plan professionnel mais aussi culturel. Nous sommes revenues avec une documentation concrète et très vaste que nous allons essayer de mettre en pratique sur le terrain au fur et à mesure de nos possibilités. »

Échange dans le domaine du commerce équitable 

« J’ai pu bénéficier d’un cadre bienveillant pour apprendre à mieux me connaître et à mieux identifier mes forces et mes faiblesses (...). J’ai également pu acquérir plus de confiance en moi en sentant de la reconnaissance et de l’intérêt pour mon approche et mes idées. J’ai également eu la chance de faire de belles rencontres qui m’ont permis de me familiariser davantage avec la culture québécoise. C’est vraiment une superbe opportunité et je ne regrette pas de l’avoir saisie. »

Martin, 2023, Tremplin Job Québec, stage en design 

« J’ai pu accompagner et assister pendant trois mois le studio de luminaire d’Armes au Canada. Idéation, réflexion, fabrication ont fait partie de mes grandes missions sur place dans un atelier où se réunissent designers et fabricants au sein des Laurentides. Ce que cela m’a apporté ? Professionnellement, une autre manière de travailler et réfléchir un objet. Humainement, des rencontres avec des personnes aux carrières riches et variées. Pour l’avenir, une opportunité de continuer une collaboration enrichissante avec l’entreprise. »

Par Philippe Vandenbergh

Cet article est tiré de la Revue W+B n°165.

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06/12/2024
(c) Fotolia

En appui aux pôles de compétitivité déterminés par le Plan Marshall 4.0 initié par la Wallonie, ce programme permet l’envoi de chercheuses et chercheurs au sein d’institutions étrangères renommées à travers le monde ou l’accueil de chercheuses et chercheurs du monde entier au sein des établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Profil des candidat.e.s

  • Diplômé.e.s de niveau master 120 crédits désirant effectuer un séjour doctoral dans un cadre universitaire à l’étranger

En appui aux pôles de compétitivité déterminés par le Plan Marshall 4.0 initié par la Wallonie, ce programme permet l’envoi de chercheuses et chercheurs au sein d’institutions étrangères renommées à travers le monde ou l’accueil de chercheuses et chercheurs du monde entier au sein des établissements d’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Profil des candidat.e.s

  • Diplômé.e.s de niveau master 120 crédits désirant effectuer un séjour doctoral dans un cadre universitaire à l’étranger

  • Chercheuses et chercheurs possédant le titre de docteur désirant effectuer un programme postdoctoral dans un cadre universitaire à l’étranger ou au sein d’un établissement d’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles

Durée du programme

12 mois maximum (renouvelables) à partir de septembre 2025.

Domaines éligibles

Ce soutien vise à encourager le développement de la recherche en Wallonie ou à l’étranger dans les thématiques des différents pôles de compétitivité du Plan Marshall 4.0. Les domaines privilégiés sont les suivants:

  • Transport et logistique

  • Génie mécanique

  • Sciences du vivant

  • Agro-industrie

  • Aéronautique-spatial

  • Technologies environnementales

Tout autre domaine sera néanmoins examiné par le jury.

Le programme est ouvert aux hautes écoles et aux écoles supérieures des Arts ainsi qu’aux chercheurs francophones rattachés aux centres de recherche wallons agréés, au jardin botanique de Meise ou au Musée Royal de Mariemont.  

Introduction des candidatures

1er février 2025 au plus tard

À l’aide du formulaire téléchargeable sur les pages web suivantes: 

IN: https://www.wbi.be/fr/inwbi 

WORLD: https://www.wbi.be/WBI-World - https://www.wbi.be/WBI-World-EN 

Procédure générale de sélection

WBI opère la sélection des candidatures en collaboration avec l’ensemble des partenaires scientifiques et institutionnels concernés par le programme.

Le jury est composé de membres: 

  • du Fonds de la Recherche Scientifique – F.R.S.-FNRS

  • de la Direction générale opérationnelle « Economie, emploi et recherche » du Service public wallon (DGO6)

  • de WBI

Modalités financières

  • Montant de la mensualité : 2.120 euros/mois pour un maximum de 12 mois

  • Prise en charge des frais de voyage aller-retour, frais d’inscription/formation et assurances à la demande 

Personnes de contact (gestionnaires du programme) 

ABRASSART Elise - DREZE Séverine

excellence@wbi.bebourses@wbi.be 

Service des bourses internationales

 

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05/12/2024
Alexis Alvarez interviewé par Kurt Folch dans le cadre de la chaire en hommage à Roberto Bolaño (c) DGWB au Chili

En novembre, la désormais habituelle campagne de promotion des lettres belges francophones Lisez vous le Belge bat son plein en Belgique et dans le monde. Au Chili, elle se décline sous la forme de Lee usted el belga. Cette année, la Représentation Wallonie-Bruxelles a connu deux temps forts dans le cadre de cette campagne.

En novembre, la désormais habituelle campagne de promotion des lettres belges francophones Lisez vous le Belge bat son plein en Belgique et dans le monde. Au Chili, elle se décline sous la forme de Lee usted el belga. Cette année, la Représentation Wallonie-Bruxelles a connu deux temps forts dans le cadre de cette campagne.

Tout d’abord, une mise en lumière de l’écrivaine Marguerite Yourcenar, à travers un cycle de trois activités, en collaboration avec l’Institut français du Chili, partenaire régulier de notre équipe locale. L’activité centrale appelée Autoportrait de Marguerite Yourcenar dans sa correspondance a eu lieu à la Résidence de l’Ambassadeur de Belgique à Santiago. Animée par Nadine Dejong, professeur belge de littérature installée depuis de nombreuses années dans la capitale chilienne, la soirée s’est composée de lectures d’extraits de la correspondance de Marguerite Yourcenar. Ces lectures étaient commentées par Michèle Sarde et Joseph Brami. Ces derniers ont préfacé la dernière édition de la correspondance complète de l’écrivaine. Les extraits ont été lus par plusieurs finalistes des concours d’art oratoire en français de ces dernières années. Ce concours est coorganisé par la Représentation Wallonie-Bruxelles et plusieurs partenaires francophones dont notamment l’institut français et l’ambassade d’Haiti au Chili.

Ces lectures ont permis de découvrir ou redécouvrir certains aspects de la vie de Marguerite Yourcenar ; chaque étape de sa vie étant illustrée par un extrait commenté. Les convives ont chaleureusement remercié Christian de Lannoy, ambassadeur de Belgique et son épouse pour nous avoir ouvert les portes de leur salon pour une conversation intime. 

Par la suite, la Représentation Wallonie-Bruxelles avec l’aide de nos collègues du service lettres et du service des relations bilatérales, a reçu comme chaque année un écrivain au Chili. 

Cette fois, l’auteur et poète Alexis Alvarez a été invité par l’université Diego Portales pour participer à la chaire en hommage à Roberto Bolaño.  L’occasion également pour lui durant une dizaine de jours de réaliser des activités avec nos partenaires tels que l’Université Bernardo O’Higgins et l’Université Métropolitaine ainsi qu’une présentation à la librairie francophone Le Comptoir. 

Sa mission comprenait également un volet en région, en particulier à Concepcion où il a réalisé plusieurs interventions dont une participation à un cours de traduction et une conférence à l’Université de Concepcion, avec qui WBI a un accord de collaboration.  Par ailleurs, il a également rencontré les élèves du lycée français Charles de Gaulle de cette même ville.

Pour finir, l’attendait une escale dans la ville multiculturelle et artistique de Valparaiso avec une rencontre avec les étudiants de l’Université de Playa Ancha.

Grâce aux contacts étroits établis par la Représentation Wallonie-Bruxelles avec le monde littéraire chilien, il a pu également rencontrer des éditeurs, des traducteurs et bien entendu des poètes… 

Cette fois ci encore, à la question « lisez-vous le belge », la réponse est un grand oui !

Visite auprès d’une classe du lycée français Charles de Gaulle à Concepcion (c) DGWB Chili
Atelier de traduction avec des étudiants de dernière année de la filière traduction/interprétation à l’université de Concepcion (c) DGWB Chili
Conférence sur le bilinguisme à l’université de Concepcion, activité coordonnée par Isabel Alvarado (c) DGWB Chili
Alexis Alvarez avec le cours de poésie du cursus d’écriture créative à l’Université Diego Portales de la professeure et poète Paula Ilabaca (c) DGWB Chili
Atelier de poésie à l’Université Bernardo O’Higgins avec l’équipe du centre d’employabilité francophone (c) DGWB Chili
Alexis Alvarez interviewé par Kurt Folch dans le cadre de la chaire en hommage à Roberto Bolaño (c) DGWB au Chili
Rencontre avec les étudiants et professeurs de pédagogie en français à l’Université Métropolitaine dont René Zuñige, directeur du département (c) DGWB Chili
Rencontre avec des lecteurs à la librairie francophone Le Comptoir (c) DGWB Chili
Rencontre avec les étudiants de la carrière en tourisme de l’Université de Playa Ancha et leurs professeurs dont la directrice de la filière Paola Risso (c) DGWB Chili
M. de Lannoy, Ambassadeur de Belgique prend la parole en introduction de l’activité « autoportrait de Marguerite Yourcenar dans sa correspondance » (c) DGWB Chili
Michele Sarde, Nadine Dejong et Joseph Brami présentant et commentant les extraits de la correspondance de Marguerite Yourcenar (c) DGWB Chili
Lecture d’un extrait de la correspondance de Marguerite Yourcenar par Sebastian Cottenie, finaliste du concours d’art oratoire 2022. (c) DGWB Chili

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04/12/2024
Avec HIIT, la XR s'invite dans tous les secteurs d'activité
XR (pour Expanded Reality) : ces deux lettres englobent toutes les technologies immersives et interactives, qu’il s’agisse des réalités augmentées, des réalités virtuelles ou des réalités mixtes. Dans le cadre du DIS 3 (Domaine d’innovations stratégiques) consacré à la conception et à la production agile, Sébastien Nahon et Thierry Jourquin, les deux pilotes de l’Initiative d’innovation stratégique HITT, comptent bien faire percoler ce vocable dans toutes les strates d’activité concernées par la Stratégie de spécialisation intelligente (S3) de la Région wallonne.

XR (pour Expanded Reality) : ces deux lettres englobent toutes les technologies immersives et interactives, qu’il s’agisse des réalités augmentées, des réalités virtuelles ou des réalités mixtes. Dans le cadre du DIS 3 (Domaine d’innovations stratégiques) consacré à la conception et à la production agile, Sébastien Nahon et Thierry Jourquin, les deux pilotes de l’Initiative d’innovation stratégique HITT, comptent bien faire percoler ce vocable dans toutes les strates d’activité concernées par la Stratégie de spécialisation intelligente (S3) de la Région wallonne.

« Notre boulot consiste à mettre en avant ces nouveaux formats digitaux 3D et en temps réel dans le monde de l’entreprise », indique le Dr Sébastien Nahon, directeur du MiiL, le Media Innovation & Intelligibilty Lab de l’UCLouvain.

« Mais aussi à amener les entreprises à aller plus rapidement vers la transformation numérique et à adopter ces technologies XR dans leur fonctionnement », précise aussitôt Thierry Jourquin, directeur d’XRIntelligence, une entreprise active dans les technologies et les solutions XR dopées à l’intelligence artificielle. « Parce qu’au final, l’objectif est bien d’accélérer le processus de réindustrialisation de la Région grâce à ces nouvelles technologies, qu’on pourrait qualifier de post-digitales. »

Miser sur la grammaire narrative et les codes visuels du « gaming »

L’Initiative d’innovation stratégique HITT (Human Interaction technology Transfer) s’inspire du succès de l’industrie du jeu vidéo ou « gaming ».

« Elle a atteint une maturité technologique qui la rend séduisante pour le monde de l’industrie », reprend le Dr Nahon. « Qu’on développe un jeu vidéo ou un jumeau numérique d’une usine, la technologie est identique. Ce qui est important, c’est d’utiliser les techniques d’engagement, de ludification, d’implication qui sont utilisées dans les techniques du gaming afin de pouvoir maintenir l’attention de l’opérateur, de la personne en formation dans une entreprise, d’un travailleur… Ce sont les mêmes grammaires narratives ou, en tout cas, les mêmes codes visuels qui permettent de maintenir cette attention. »

Pour atteindre ces objectifs, et comme toutes les Initiatives d’innovation stratégiques, le duo à la tête de HITT entend bien booster la dynamique d’accélération dans ce domaine et la rendre pérenne d’ici deux ans. Comment? « Thierry et moi, nous sommes un peu comme deux animateurs du Club Med », reprend Sébastien Nahon. « Nous faisons en sorte que les partenaires de l’IIS et les entreprises visées se sentent bien, s’engagent, se dynamisent, échangent, au niveau wallon. Et qu’il y ait une vraie dynamique. »

« Pour le dire autrement, si on regarde au niveau mondial, nous sommes, en Wallonie, un Petit Poucet dans le monde de la XR. Si on ne travaille pas en écosystème et qu’on ne fait pas un travail collectif pour monter ensemble en compétences et en propositions de valeur, on n’y arrivera pas.»

« Nous sommes là pour créer cette énergie commune et développer, à terme, un écosystème qui vit de lui-même, qui est enthousiaste et qui permet d’accélérer la réindustrialisation de la Région », insiste Thierry Jourquin.

Décrocher des projets européens d’envergure

Le deuxième objectif de HITT vise les entreprises de divers secteurs d’activité prioritaires en Wallonie. « Nous travaillons à l’appropriation des technologies XR dans les domaines de la mobilité, des biotechs, de la logistique, notamment », précise Thierry Jourquin.

« Notre dernier objectif est encore plus ambitieux : il s’agit de décrocher quelques projets européens d’envergure, qui nous permettraient de travailler avec les leaders du secteur, autant académiques que dans le monde industriel », précise Sébastien Nahon. « Par exemple la Finlande qui est à la pointe dans la XR, l’Espagne et l’Immersive learning Lab de Barcelone, ou encore la France. L’idée est, avec ces gros partenaires, de travailler en complémentarité pour pouvoir créer de la recherche et du développement avec la philosophie d’être orienté marché, et de se positionner deux ans en amont des start-ups du secteur. Parce qu’on est sur des technologies qui évoluent très vite. »

« Bien entendu, tout cela se fait stratégiquement en collaboration étroite avec les acteurs wallons comme Mecatech, Digital Wallonia, Logistic et Skywin », complète Thierry Jourquin. « Pour le déploiement de ces technologies, il faut évidemment une forte collaboration et des synergies solides avec ces structures, tout comme avec l’Agence du Numérique. Et il faut aussi que les entreprises assument d’abord leur transformation digitale. Parce que la XR, ce sont des images 3D animées. Ces outils ne fonctionneront que si l’entreprise a fait sa transformation digitale », conclut-il.

Cet article a été écrit par Christian Du Brulle pour la plateforme Daily Science, dans le cadre d'une série sur la S3 wallonne.

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