PEROI Elise

Élise PEROI est une artiste textile diplômée de l’académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles en 2015. Elle crée des installations textiles se nourrissant de la technique du tissage. Sa démarche proche de la performance l’amène à collaborer avec d’autres artistes et musiciens à Bruxelles, Hong Kong, Paris et Marrakech. L’artiste travaille sur le lien entre la parole et le textile comme point fondateur de l’image d’un discours politique et poétique.

Elle a été invitée en Italie à la Fondazione Aurelio Petroni et y a développé des installations textiles qui retranscrivent la corrélation entre les éléments et les émotions que la vision d’un paysage peut susciter.

Depuis 2016, soutenue par les Halles de Schaerbeek, elle développe des performances textiles se nourrissant de la technique du tissage. Elle collabore ainsi avec la danseuse et chorégraphe hongkongaise Mui Cheuk-yin, avec qui elle performe à Bruxelles et à Hong-Kong au Hong Kong Arts Centre.

En 2018, elle présente à Marrakech une recherche autour du sacré intitulée ÎLOT combinant la performance, ses créations, le texte et l’acoustique des objets. Ce soutien avec les Halles du Schaerbeek lui permet la réalisation d’une pièce numérique et interactive TRAME SENSIBLE qu’elle expose depuis lors dans diverses expositions.

Ce travail lien le corps et l’art contemporain l’a amené à collaborer avec le violoncelliste Roel Dieltiens et avec le compositeur thomas jean henri et a présenter son travail en Belgique, en France et au Maroc.

Elle se voit octroyer la bourse de la TAMAT à Tournai Centre du Textile et des Arts Muraux en 2017 et est sélectionnée l’année suivante pour la résidence sur l’île de Comacina.


Compte-rendu

Ilot

Ce temps de création m’a permis de mettre en lien les sujets qui m’habitent.
Ainsi le fil conducteur du projet “Îlot” (installationn/performance/construction visuelle) a évolué au cours de la résidence par un travail de lecture, d’écoute, de réflexion, d’écriture et de dessin.
La résidence m’a permis de percevoir l’articulation des images que j’amène par les gestes et les objets que je manipule.
Un temps devait être consacré à travailler sur la recherche de mouvement. La température n’était pas adéquate pour ce genre de recherche. J’ai donc à la place travaillé sur un projet d’illustration autour de cette recherche chorégraphique.

Anachorèse

Parallèlement, je me suis rendu compte en arrivant sur l’île qu’elle avait accueilli certains anachorètes venus se réfugier et méditer loin du monde. Cette anecdote m’a donné l’ envie de me replonger dans ce sujet qui m’interpelle, l’habitat idéal dont je m’imprègne par des lectures depuis deux ans.
Cette réflexion m’a permis de créer une oeuvre textile entrecroisant les différentes visions que peuvent englober les formes anachorétiques. La lecture de Spinoza m’a permis de pressentir un nouveau voile à soulever.
Ces trois semaines n’ont pas été évidente pour moi. J’ai rencontré une forme d’angoisse à vivre dans cette maison sur cette île, cette sensation était à l’opposé de la beauté du lieu mis à disposition. Les recherches qui ont suivit ma sortie de l’île ont été des travaux autour de l’habitat et du piège. Parallèlement, par ce besoin de sortir de l’isolement, j’ai eu la chance de faire la rencontre de tous les résidents qui se sont succédés sur l’île.

Remerciements

Je tiens à remercier l’équipe WBI et le jury qui m’ont permis de faire cette résidence Lamine et les artistes que j’ai rencontrés au cours de cette résidence Elisa Muliere, Klaas Verplancke, Amerigo Mariotti et Arevik ainsi que Sandra Nicouleau pour ses nombreux renseignements.

 


Dernière mise à jour
20.04.2020 - 11:56

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