CLERBOIS Michel

Michel Clerbois (1958) pluridisciplinaire, pratique le dessin, la peinture, la sculpture et la céramique, la photographie, la video, la performance…Et s’intéresse à l’histoire de l’art, la philosophie, l’anthropologie, la psychanalyse, etc…
A partir de1980, il entame une réflexion sur l’art et sa représentation, à partir des concepts d’objectivité/subjectivité, d’indiciaire, de traces et d’empreintes. Les thèmatiques principales seront: le corps et le lieu.

En 2002, Michel Clerbois envisage une nouvelle réflexion sur le dessin et la représentation, à partir du miroir. Ce travail qui se prolonge encore aujourd’hui, scrute de nombreuses thématiques : les portraits/autoportraits sur miroir et le rapport de celui-ci avec la photographie, la peinture, la vidéo…mais aussi dans la relation du miroir avec le temps, le lieu, la mort, la psychanalyse,…et l’histoire de l’art.
Michel Clerbois envisage l’art comme un tout. Les techniques ne se pratiquent que par rapport aux concepts et aux idées de base. Ce qui lui donne une grande liberté de création formelle. L’une des techniques de prédilection est la photographie, qu’il pratique depuis plus de quarante ans , comme technique d’enregistrement . Il l’utilise dans toutes les possibilités techniques et conceptuelles qu’elle offre, sans préoccupations de style, de genre ou d’esthétique, mais c’est dans ce même état d’esprit qu’il travaille aussi le dessin, la peinture, la sculpture, la vidéo, des performances, des installations,… l’important étant toujours d’adapter la technique à ses préocupations persennelles et conceptuelles. Il travaille souvent par séries, qui peuvent se superposer dans le temps et se prolonger sur  plusieurs années .


La résidence s’est globalement très bien passée, le temps fût excellent, les gens sympathiques et l’inspiration au rendez-vous.
Je suis arrivé sur l’île le lundi 12 mai à 14h et en suis reparti le lundi 2 juin à 12h30, la résidence fût donc assurée pleinement.
La solitude fût aussi pleinement assurée, les 2 premiers jours, à partir de 17 heures, je restais seul sur l’île, puis avec l’arrivée du résident flamand nous fumes deux, puis certains jour 3, quand le gardien y dormait.
Ce fût quant même une expérience particulière que je n’avais jamais vécue. 

Le point de départ du projet était la recherche et la maîtrise de la technique photographique du cyanotype. Mais mon séjour à Comacina fut beaucoup plus riche et prolifique que mon intention de départ. Outre la cyanotypie, j’ai également réalisé des recherches en sténopé et en polaroid, mais aussi en photographie digitale et en vidéo. J’ai travaillé perses thématiques liées au concept de la photographie. J’ai aussi profité de ma solitude pour écrire et lire. 

J’ai aussi rencontré et échangé avec quelques artistes et personnes de passage sur l’île. Mon contact privilégié étant mon collège flamand Thomas Olbrechts, musicien,

Cette rencontre fût très conviviale et même productive. Nos rencontres autour de diners, nous ont permis de faire connaissance et de discuter  de nos préoccupations artistiques. Thomas est saxophoniste et travaille aussi pour une revue d’art contemporain, il voulait consacrer sa résidence à une mise au point de ses créations, en vue de réaliser un cd.

J’ai eu l’occasion de le filmer à plusieurs reprises dans la maison, dans l’église pendant qu’il jouait et aussi de faire un interview de lui sur sa résidence. Cela faisant écho et s’inscrivant de mon projet de "interview / rencontre" , que je réalise depuis 2005.

Le 30 mai 2014, a été  inaugurée une exposition de sculptures et performances de jeunes artistes de l’école de Brera de Milan, sur l’île. Ce fut l’occasion de rencontrer certains d’entre eux, ainsi que des professeurs de l’école.

Conclusion

Cette résidence m’a permit d’aborder de manière vierge  et détachée, dans l’espace et dans le temps, certaines problématiques hors du contexte habituel de l’atelier bruxellois et de créer une parenthèse où on laisse surgir, murir et se développer des idées en toute liberté. Reste à ramener tout cela dans le contexte habituel et de voir comment des connexions, des liaisons peuvent se faire avec le reste du travail.

Michel Clerbois
Juillet 2014


Dernière mise à jour
21.09.2015 - 12:36

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