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Exposition "L'Ombilic du Rêve" à Paris

L'Ombilic du Rêve
L'Ombilic du Rêve

Le Centre Wallonie-Bruxelles à Paris accueille l'exposition "L'Ombilic du Rêve". Du 25 septembre 2014 au 4 janvier 2015, le public pourra voir des œuvres de Félicien Rops, Max Klinger, Alfred Kubin, Armand Simon.

"– chaque rêve comporte au moins une partie qui ne peut être creusée jusqu’à son fondement, comme un nombril, un ombilic  qui le met en relation avec l’inconnu." Sigmund Freud, dans L’interprétation des rêves.

L'Ombilic du Rêve : dessins et gravures

Placée sous l’égide de "L’Ombilic du rêve", l’exposition se veut une invitation à sonder les limites de notre conscience, à travers l’imaginaire graphique d'une centaine de dessins et de gravures de 4 artistes d’exception, Félicien Rops (1833-1898), Max Klinger (1857-1920), Alfred Kubin (1877-1959) et Armand Simon (1906-1981), dont les œuvres respectives révèlent des liens évidents et des préoccupations communes.
 
Autour de 5 thématiques, le rêve, le féminin, l’Eros, la mort ou encore "l’inquiétante étrangeté" (Unheimlich), l’exposition explore les similitudes et les correspondances qui relient les œuvres présentées mais aussi les spécificités propres à chacun des créateurs, entre visions oniriques ou hallucinées du monde.
 
Félicien Rops compte parmi les dessinateurs les plus en vogue de la fin du XIXème siècle et s'intéresse tout particulièrement, en caricaturiste, aux mœurs de son temps. S'il dépeint la "perversité" de ses contemporains au travers d'une imagerie d’inspiration souvent littéraire proche du répertoire symboliste, il ne fait pas œuvre de moraliste mais crée une mythologie du péché et du vice.
 
Max Klinger, maître incontesté du renouveau de la gravure, aborde dans un style très innovant les thèmes de la ville, de la sexualité, du féminin... Ni symboliste, ni réaliste, tout en étant empreint de romantisme, il préfigure le modernisme allemand. Son œuvre, et notamment la suite des dix gravures Paraphrases sur la découverte d’un gant, semble annoncer en dessin les théories de Freud, dont il est le contemporain.
 

Alfred Kubin dessine une humanité dépassée par des forces obscures et oppressantes au travers d'une symbolique récurrente, où la monstruosité et la machine tiennent une place de choix. L'érotisme et l'onirisme, comme la sexualité et l'effroi,  finissent par se confondre dans un monde en train de se déshumaniser. Seul refuge possible pour l’homme occidental : la mystique et le rêve.
 
Armand Simon dévoile notre inconscient à ciel ouvert : son œuvre, qui révèle l’humaine condition, est très influencée par son environnement quotidien — l’univers de la mine marque ses souvenirs d’enfance d’images terribles et héroïques. Mais c’est la lecture des Chants de Maldoror  de Lautréamont qui transforme définitivement le poète hésitant en dessinateur habité. Se confronter à son monde onirique et sulfureux déclenche un questionnement saisissant, aux confins de l’angoisse.
 
Plus d'infos : Centre Wallonie-Bruxelles
 

  • Commissariat : Elisabeth Dumesnil, Guidino Gosselin, psychanalyste, Pierre-Jean Foulon, Maître de conférence à l’Université de Liège, et Sofiane Laghouati, Conservateur, Chargé de recherche au Musée royal de Mariemont ;
  • Scénographie : Monique Pauzat et Jean-Michel Ponty (Adélie Editions) ;
  • Co-production : Centre Wallonie-Bruxelles à Paris et le Musée royal de Mariemont.

L’exposition sera aussi présentée en Wallonie au Musée royal de Mariemont, du 27 février au 31 mai 2015, dans le cadre de Mons 2015, Capitale européenne de la Culture.

Tarifs : 5 €, 3 € (réduit). Gratuit  pour les adhérents du Centre. Exposition ouverte du lundi au vendredi de 9h à 19h. Samedi et dimanche de 11h à 19h. Fermée les jours fériés. Participation à la Nuit Blanche le 4 octobre 2014.
 

Autour de l’exposition : projection du film Ce tant bizarre Monsieur Rops (2000 – Belgique) du cinéaste et plasticien Thierry Zéno, en sa présence, le 21 octobre à 20h.
 

Dernière mise à jour
12.09.2014 - 17:00
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