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PIECEOFCHIC: Le chic c'est l'imprimé

Ces 2 créateurs d'imprimés inspirants sont aussi complices que complémentaires. Duo inséparable à la ville comme à la scène, ils imaginent des tissus qui s'exportent dans le monde entier.

Rencontre avec Barbara Repole, fondatrice avec Sébastien Pescarollo, du label belge Pieceofchic. 
 
Racontez-nous le déclic, le moment où vous vous êtes dit: "Ça y est ! On le tient, notre concept !"
Le déclic vient de nos expériences antérieures … Lorsque je me suis rendu compte que les sociétés pour lesquelles je travaillais en tant que styliste achetaient toutes leurs idées – et donc leurs imprimés – à des studios extérieurs, plutôt que de laisser s’exprimer leurs propres stylistes, j’ai eu l’idée de proposer mes créations à ces marques. On avait très envie de travailler ensemble, Sébastien et moi. Notre studio est la parfaite combinaison de nos deux métiers : je suis styliste et lui, graphiste.
 
L’export, vous y avez pensé dès le lancement du projet ?
Au début de notre activité, nous avons essayé de proposer nos imprimés aux marques belges, mais nous avons vite réalisé que si on voulait que le studio se développe, on devait absolument voir plus grand. Nous avons donc travaillé avec un agent à New York. Puis, nous avons visé Los Angeles, le Japon, l’Australie, mais aussi certains marchés européens, comme Londres, Amsterdam et Paris.
 
Les salons internationaux auxquels vous participez semblent incontournables. Pourquoi ?
Ces salons sont l’occasion de mieux comprendre notre secteur. On peut y rencontrer de nouveaux clients, voir ce que les autres studios développent et si le marché se porte bien. Nous participons à six ou sept salons par an entre Paris, New York, Francfort et Londres. Cette année, nous serons également présents à un nouveau salon spécialisé en Active Wear qui se tient à Portland, aux États-Unis. C’est la première fois qu’un salon met en avant notre spécialité. Nous sommes donc très impatients d’y être.
 
Vous avez collaboré avec de grandes marques, dont Nike. C’est une fierté ? Une carte de visite ?
Les deux. C’est incroyable de pouvoir créer de manière totalement libre tout en répondant aux demandes de marques prestigieuses. C’est aussi une superbe carte de visite. La liste de nos clients met nos prospects directement en confiance.
 
Travailler en couple, c’est une force ?
Nous avons la chance de voyager ensemble pour rencontrer de nouveau clients. Un vrai luxe ! Notre travail s’organise de manière naturelle. Sébastien s’occupe de la partie communication. Moi, je gère nos collaborateurs puisque nous travaillons avec une équipe de designers extérieurs en free-lance. 
 
Votre expérience dans le vêtement a été intense, mais brève. Pourriez-vous un jour y revenir ?
Nous y pensons souvent car nous avions vraiment adoré travailler sur notre collection de robes. Ceci dit, nous sommes contents d’avoir pris la décision d’arrêter. Dans ce secteur, les collections vont trop vite. Les productions sont de moins en moins éthiques et les gens veulent acheter toujours moins cher ! Nous avions énormément de difficultés de trouver des boutiques prêtes à prendre des risques. Les petites marques n’ont plus d’autre choix que de créer une boutique en ligne ou d’organiser des pop-ups éphémères. Tout cette démarche demande du temps et beaucoup d’investissements. Nous avons donc préféré rester concentrés sur la création d’imprimés, la partie la plus épanouissante de notre travail.
 
Vous parlez d’éthique. Quel rôle joue la notion de durabilité dans votre projet ?
Actuellement, nous travaillons avec un imprimeur belge qui réalise nos échantillons de tissus avec des encres à l’eau. Pour le reste, nous n’avons malheureusement pas le contrôle sur ce que les marques font avec nos imprimés une fois qu’ils les ont achetés. Même si nous ne sommes qu’un prestataire de service (nous ne produisons rien), le manque d’éthique de certaines marques nous affecte. Envisager l’imprimé dans une approche durable, c’est un sacré défi ... mais pourquoi pas !
 
Quel est votre prochain projet rêvé ?
Nous aimerions développer la partie ‘maison’ de notre activité en proposant nos imprimés aux professionnels du secteur de la décoration. Mais qui dit créneau différent, dit approche singulière. A moyen terme, j’aimerais aussi développer une boutique en ligne pour vendre nos imprimés aux particuliers, donc libres de droit et à des prix accessibles.
 
Interview: Marie Honnay
 
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Dernière mise à jour
11.09.2019 - 11:10
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