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Journée internationale pour les droits des femmes : Si on accélérait ?

Extrait données essentielles in https://www.unwomen.org/fr/get-involved/international-womens-day (c) ONU Femmes
Extrait données essentielles in https://www.unwomen.org/fr/get-involved/international-womens-day (c) ONU Femmes

Pour la Journée internationale des femmes 2024, l'Organisation des Nations Unies propose d’«investir en faveur des femmes et d’accélérer le rythme».

La journée du 8 mars est devenue un marronnier comme un autre. Chaque année, nous parlons des femmes, de leurs droits, des combats passés, actuels et à venir. Chaque 8 mars, les journaux, les institutions, le politique et même les collègues expriment leur soutien aux femmes, montrant le chemin parcouru et le rude avenir encore à construire.
 
Chaque année, nous lisons les mêmes témoignages et les mêmes chiffres qui révèlent les mêmes différences de traitement. Nous participons à des débats où les écarts et les difficultés que rencontrent les femmes sont expertisés. Quelques semaines avant le 8 mars, la panique gagne les rédactions : que pourrait-on encore écrire qui n’a déjà été écrit, révéler qui n’a déjà été expliqué, prouver qui n’a déjà été martelé des centaines de fois ?

Et si on démontrait l’intérêt stratégique d’investir en faveur des femmes ?

Selon ONU femmes, plus les femmes ont la possibilité de travailler et d'être autonommes financièrement, plus l'économie prospère. L'organisation le démontre à travers quelques faits et chiffres édifiants sur les avantages de l’autonomisation économique des femmes.
 

  • Si le taux d’emploi rémunéré des femmes était le même que celui des hommes, le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis augmenterait de 9 pour cent, celui de la zone euro de 13 pour cent et celui du Japon, de 16 pour cent.
  • Dans 15 grandes économies en développement, le revenu par habitant augmenterait de 14 pour cent d'ici 2020 et de 20 pour cent d'ici 2030.
  • Si l'on éradiquait toute forme de discrimination envers les travailleuses et les cadres de sexe féminin, la productivité des travailleurs pourrait faire un bond de 40 pour cent.
  • Si le taux d'emploi des femmes se maintient à son niveau actuel, l'Europe peut s'attendre à un déficit de 24 millions de travailleurs d'ici 2040. Par contre, s'il rejoint le taux d'emploi des hommes, le manque de travailleurs n'atteindra plus que les 3 millions.
  • Une analyse des entreprises du classement Fortune 500 a montré que le rendement total offert aux actionnaires était supérieur de 34 pour cent dans les entreprises occupant le plus grand pourcentage de femmes dans des fonctions de management.
  • On a pu constater dans différents pays que l'augmentation de la part des revenus du ménage gérée par les femmes influence les dépenses d'une façon bénéfique pour les enfants, qu'il s'agisse de revenus propres ou de transferts d'argent.
  • L'analyse de données de 219 pays couvrant la période 1970-2009 a montré que la mortalité infantile était réduite de 9,5 pour cent pour chaque année de scolarisation supplémentaire des femmes en âge de procréer. Entre 1970 et 1990, 4,2 millions d'enfants ont dû leur survie à une meilleure éducation des femmes.

Investir en faveur des femmes est un impératif pour les droits humains et la clé de voûte d’une société inclusive. Les progrès en faveur des femmes profitent à tous.
 
Plus de 342 millions de femmes et de filles risquent de passer sous le seuil de pauvreté d'ici à 2030, en conséquence des différentes catastrophes subies ces dernières années (pandémie, conflits, bouleversements climatiques et économiques). Parallèlement, 75% des pays réduiront leurs dépenses publiques d’ici 2025. Cette austérité entraîne des conséquences négatives sur la situation des femmes ; les services publics essentiels et la protection sociale s’en trouvant diminués.
 
En exacerbant la pauvreté, les inégalités et la dégradation de l’environnement, le système économique actuel affecte de façon disproportionnée les femmes et les groupes marginalisés. Choisir des modèles économiques alternatifs permettrait de passer à une économie verte et une société de soins donnant une place réelle aux femmes.
 
Ces quelques faits associés aux chiffres de croissance potentielle qu’offre un mode plus égalitaire et inclusif à l’égard des femmes devraient encourager les plus réfractaires à se mobiliser plus qu'un jour par an, pour donner une place juste et viable aux femmes.
 
 

Des exemples d’actions de Wallonie-Bruxelles International qui investissent en faveur des femmes

  • Depuis 2022, la Fédération Wallonie-Bruxelles soutient le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme et son Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme en République Démocratique du Congo, dans la mise en œuvre de leur programme de protection et de promotion des droits humains, dont une partie est dédiée à la lutte contre les violences basées sur le genre et les violences sexuelles.
  • Au Maroc, le programme « Min Ajliki »,  mis en œuvre par l’APEFE Wallonie-Bruxelles, soutient l’entreprenariat des femmes. Depuis son lancement en 2013, le programme a contribué à soutenir plus de 85000 femmes à travers des séances de sensibilisation, des ateliers de formation ainsi qu’un accompagnement en création d’entreprises. Au total, 46 incubateurs ont été mis en place dans diverses régions du Maroc en particulier à Casablanca, à Tanger et à Meknes.  En incluant son volet employabilité, le programme a contribué à générer plus de 10 000 emplois.

https://www.wbi.be/fr/news/news-item/min-ajliki-nouveau-dispositif-daccompagnement-lauto-emploi-au-maroc

  • La Délégation générale Wallonie-bruxelles au Chili promeut différents projets développés par des femmes tels que le festival de cinéma FEMCINE fait par des femmes ou la participation au groupe des femmes diplomates. Cette année, nous célébrons la Journée internationale des droits des femmes avec l’exposition Mujeres de la photographe belge Céline Chariot, composée de 34 portraits de femmes présentant une diversité de trajectoires, d’expériences et de profils. L’exposition a également permis la mise en place d’un workshop de collage féministe avec la photographe.
  • La Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Sénégal accueillait le 13 décembre 2023, Simplon Sénégal et l’OIF pour une activité de réseautage dans le cadre du projet « D-CLIC, formez-vous au numérique ». Ce dispositif d’accompagnement à l’insertion professionnelle des jeunes a formé en 2022, 1300 jeunes dont 51% de femmes dans 10 pays.

https://www.wbi.be/fr/news/news-item/senegal-reseautage-insertion-professionnelle-grace-au-programme-clic-pro-loif

  • La Fédération Wallonie-Bruxelles et la Wallonie contribuent à travers des financements aux efforts déployés par les institutions de la francophonie visant à réduire les inégalités entre les femmes et les hommes. Lors du XVIIIe Sommet de la Francophonie qui s’est tenu à Djerba, auquel participait la FWB, quatre champs d’action prioritaires ont été pointés comme cruciaux : l’éducation, la formation à l’emploi, le cadre juridique et la représentation politique.

https://www.wbi.be/fr/news/news-item/journee-mondiale-lentrepreneuriat-f...

  • Wallonie-Bruxelles International, à travers son programme de coopération avec la RDC soutient l'autonomisation des femmes congolaises en favorisant entrepreneuriat local, notamment dans le secteur de l'Agroalimentaire. Des programmes d'accompagnement des femmes, de l'idée à la création d'entreprises, sont mis en œuvre en collaboration avec des structures locales telles que les incubateurs. Après ce processus, ces femmes réussissent à créer légalement leurs petites entreprises qui proposent sur les marchés locaux des produits qui répondent aux besoins de consommation des populations.

Dans la région du Sud-Kivu, WBI a également soutenu un projet s’intéressant au renforcement de la capacité de gestion des associations féminines de la région avec des micro-projets contribuant à générer des revenus pour les femmes.
https://www.wbi.be/fr/news/news-item/journee-internationale-femmes-rurales-eclairage-leur-role-crucial-societe

  • En mars 2020, l'UNESCO lançait la Coalition mondiale pour l’éducation visant à répondre aux conséquences de la crise de la COVID. La FWB s'est engagée alors auprès de l'Unesco à soutenir le retour des filles à l’école dans 4 pays africains, Bénin, Mali, Nigéria et Sénégal. Malgré la fermeture des écoles due à la COVID-19, Fatouma, une élève malienne a pu poursuivre sa scolarité grâce à ce programme de sensibilisation.

https://www.wbi.be/fr/news/news-item/mali-fatouma-retourne-lecole-grace-...

  • Au Nigéria, ce sont les filles des zones rurales et les plus pauvres de la société qui constituent l’écrasante majorité des enfants non scolarisés, en particulier dans le nord du pays. La campagne de l’UNESCO Les filles au premier plan a été déployée avec le soutien de Wallonie-Bruxelles International en particulier dans les zones où l’abandon scolaire des filles est le plus élevé et leur rescolarisation la plus faible.

https://www.wbi.be/fr/news/news-item/nigeria-gloria-etudiante-plaide-aux...

  • Au Sénégal, notre coopération comporte un important volet visant à encourager l’entreprenariat féminin. Un programme a ainsi pour but de développer le leadership féminin à travers les métiers des arts visuels. Cette initiative s’adresse avant tout à des jeunes femmes résidant dans des zones enclavées qui n’ont pas souvent accès à un cursus d’enseignement supérieur de qualité.
    Ce 8 mars 2024, la Délégation générale Wallonie-Bruxelles à Dakar accueillera un concert de l’artiste féministe sénégalaise Agsila. Un grand moment à retrouver sur la chaine Youtube de la Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Sénégal.

 

 
Source ONU Femmes
 

Dernière mise à jour
15.03.2024 - 17:02
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