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Hommage à Raoul Servais

Une soirée exceptionnelle, en présence de Raoul Servais avec la première projection en France de son portrait suivie d’une rencontre autour de son premier roman illustré !

Servais de Rudy Pinceel
(2018 – Belgique – 60 minutes – VO stf.)
Scénario : Rudy Pinceel. Image : Erwin Van der Stappen. Son: Jan Samson. Mixage: Steve Pittoors. Production: House of the Dingo, avec le soutien du VAF.

Le 30 juin 2018, le Mu.ZEE - le musée d'art sur mer - à Ostende, marqué à jamais par l'empreinte de James Ensor et Léon Spilliaert, a réservé deux salles d'exposition permanente à Raoul Servais, à l'occasion de son 90e anniversaire. Le documentaire retrace les trois années précédant cet accomplissement.

Dans ce portrait intime et honnête, nous sommes les témoins des nouveaux projets de Servais, de ses sources d'inspiration, de ses rêves de génie et de son inventivité, ainsi que de ses doutes et de ses échecs. Et il a toujours conservé son lien étroit avec sa maison bâtie à deux pas d'Ostende. En suivants les activités et événements sur son parcours, le documentaire nous fait découvrir les films les plus importants de son œuvre prolifique. Le documentaire est donc un long voyage vers les lieux étonnants qui ont imprégné sa vie et son œuvre.

Cet artiste à la carrière riche a toujours su se réinventer et remettre au goût du jour sa créativité. Ainsi, en 2015, alors âgé de 87 ans, Servais remportait, avec son film d'animation TANK, le prix du meilleur court métrage à la Semana Internacional de Cine à Valladolid. Aussi, son tout premier roman, L'Éternel Présent, a paru début 2018.

La projection est suivie d’une rencontre avec Raoul Servais, autour de son premier roman illustré L’Eternel Présent (éditions Invenit, 136 p).

Dans une ville désolée et fantomatique, ceinte par un vaste marécage et bordée par une mer à l’accès interdit, L’Eternel Présent fait le récit du jeune Têtu et de ses deux amis, Rouquin et Goupil, aux prises avec une société autocratique, secrète et psychotique. Guidés par leur perspicacité, les trois jeunes gens finiront par découvrir l’ineptie d’un pouvoir qui refuse de regarder son passé comme son avenir, en niant le temps qui passe.

Entre l’expressionnisme de Léon Spilliaert et le réalisme magique de Paul Delvaux, deux des grandes influences de Raoul Servais, ce conte philosophique illustré de sa main rétablit la première version du scénario écrit pour le long métrage Taxandria (1979 – 1995). Avec ce récit dans la grande tradition des dystopies, le réalisateur de films d’animation à la renommée internationale développe quelques-unes de ses obsessions personnelles et propose une réflexion profonde sur la liberté individuelle, la connaissance et l’autorité.


Dernière mise à jour
11.07.2018 - 10:57
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